Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Inondations : un million et demi d’euros à prévoir pour Orges

La population a été invitée à se mobiliser 
autour du conseil municipal pour avancer sur ce dossier 
dont la concrétisation prendra plusieurs années.

Cela va faire plus de cinq ans, que la commune d’Orges, comme d’autres communes alentour, a subi les affres d’une inondation ayant causé nombre de dommages. Pour éviter un bis repetita, les collectivités locales œuvrent à mettre en place un plan de lutte et de prévention des inondations par ruissellement.

Cet épisode du mois de juin 2018 a malheureusement démontré que la commune d’Orges est sujette au risque d’inondations et de coulées d’eau boueuses. Alors rapidement les élus et les habitants ont voulu comprendre les raisons de ces inondations. Ils ont surtout voulu que les collectivités se saisissent rapidement du dossier pour que des solutions soient trouvées afin de remédier à cette problématique. Et aujourd’hui, cinq ans après cet événement, ils se sont enfin vus présenter les conclusions de l’étude de lutte et de prévention des inondations par ruissellement.

Pour que la population soit le mieux informé possible et pour qu’elle puisse poser toutes les questions au cabinet spécialisé en ingénierie environnementale ayant réalisé cette étude, elle était conviée à participer à une réunion publique. A la salle de la Dhuy, elle a rassemblé une trentaine d’habitants ; des élus locaux à l’instar de Marie-Claude Lavocat, présidente de la communauté de communes des Trois-Forêts, Patrice Closs, vice-président de la CC3F et président de la commission en charge de ce dossier, Claude Gagneux, maire d’Orges ; ainsi que les représentants du cabinet d’étude Liose et du service rivières du Conseil départemental.

Donner des priorités dans les aménagements

« Le but de cette réunion est de partager les connaissances et de prendre les bonnes décisions en connaissance de cause », indiquait M. Molinard du cabinet d’étude Liose avant de dérouler l’intégralité de cette étude. Elle a conduit à présenter un schéma d’aménagement qu’il conviendra ensuite de faire vivre et d’amener à sa réalisation.

En somme, maintenant que l’étude est réalisée, le plus gros du travail reste à faire et à venir. Ce travail va consister à mettre en place les différents aménagements proposés par le cabinet. Les aménagements préconisés intègrent une stratégie globale qui vise trois objectifs. Le premier est de freiner l’eau sur les versants. Le deuxième est de contenir ces eaux avec des ouvrages de tamponnement. Et le troisième est de faciliter les écoulements. Pour ce faire, il y a toute une panoplie d’aménagement possible. Cela va de l’hydraulique douce qui ne nécessite pas de génie civil lourd. Comme la création de haies denses en bordure de pâtures, la création de fascines (structure composée de branchage formant un barrage), ou encore la création de chenal enherbé. Mais il y a aussi des aménagements qui nécessiteront plus d’investissement et de travail. A l’instar des zones de tamponnement.

Un million et demi d’euros de travaux

Financièrement, ce ne sera pas une mince affaire. Les travaux ont en effet été estimés à 1 500 000 €. Toutefois, selon les services du Conseil départemental, un subventionnement pourrait être possible à hauteur de 90 %. Ce qui représenterait un soulagement pour la commune d’Orges à qui sera adressée la facture. Cette dernière aurait potentiellement un reste à charge avoisinant les 450 000 € si elle venait à faire l’ensemble du schéma d’aménagement. A noter qu’à ces premiers investissements viendront s’ajouter des frais d’entretien annuels estimés à 28 000 €.

Autant dire que les choses ne pourront se faire que progressivement ou pas. Car certes, il y a des indices de priorité dans les aménagements. Mais ce phasage technique doit aussi intégrer le phasage financier qui a son importance également et pour lequel la commune d’Orges doit se prononcer.

« Il faut que le village se mobilise autour du conseil municipal pour avancer », indiquait Patrice Closs qui prévoit déjà les possibles futures contraintes qui vont être aussi foncières. « C’est sûr qu’il faudra une bonne coopération avec les propriétaires fonciers (ndlr : qui sont concernés par l’installation d’aménagements sur leur terrain) », souhaite également Marie-Claude Lavocat.

« Alors c’est pour quand le premier coup de pioche ? », demandait un habitant. Réponse : « Il faut déjà faire le dossier “Loi sur l’eau” et il y en a au moins pour un an. » Ce n’est donc pas pour tout de suite.

Le dossier portant sur cette étude est consultable en mairie.

De notre correspondante

Catherine Jeanson

Sur le même sujet...

Bourmont
Les écoliers à la découverte de la bioéconomie
Environnement

Les élèves de l’école primaire ont participé à une animation sur le thème de la bioéconomie, vendredi 19 avril, au matin. C’est l’association Terre avenir, agréée Aecep (Association éducative complémentaire(...)

Langres
Intempéries : le maraîcher Xavier Deleau scrute le ciel
Environnement

Températures négatives, averses de grêle, pluie abondante… Le ciel est capricieux et les producteurs de fruits et légumes ne sont pas sereins. Xavier Deleau, maraîcher installé au pied des remparts(...)

Montier-En-Der
Concours du festival de Montier : derniers jours pour s’inscrire
Environnement

Le concours du Festival international de photo animalière et de nature de Montier est encore ouvert jusqu’au 30 avril. Avis aux passionnés ! Il ne reste plus que six jours,(...)