Réflexions sociales avec Gérard Filoche
En amont de la manifestation du 13 octobre, une conférence sociale a été organisée, vendredi 6 octobre, au Pôle associatif de Vergy. Plusieurs heures de débats durant lesquelles les quelques participants ont échangé autour de ce qu’ils jugent être des « attaques sociales » et des leviers de défense pour y faire face.
Au Pôle associatif de Vergy, tandis que sur le parking, structures sportives et solidaires vaquent à leurs occupations, à l’intérieur, les discussions battent leur plein. Il est près de 19 h et ça parle mobilisation. Normal, il s’agit ici de la conférence sociale organisée par le Canard citoyen avec comme invités Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et ancien membre du bureau national du Parti socialiste, ainsi que Manuel Porcar, secrétaire général de l’union locale de la CGT. Une séance de réflexion participative autour de ce qu’ils nomment les « attaques sociales » du gouvernement. « Les coefficients ne seront plus liés à la personne, mais à l’emploi attribué par l’employeur. Il s’agit de casser les statuts », s’exaspère Manuel Porcar, en référence à la nouvelle convention collective nationale dans le secteur de la métallurgie, qui entrera en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2024.
« Il y aura un nouveau mai 68 »
S’en sont suivies des discussions sur les leviers de « lutte ». S’appuyer sur les forces d’opposition ? En la gauche plus précisément ? Encore faut-il qu’elle soit toujours active selon la petite assemblée. « La gauche a démissionné face au patronat », souffle Daniel Monnier, militant La France insoumise. Et les manifestations alors ? Pour Eric Bardot, de Sud Solidaires, un obstacle peut freiner les ardeurs contestataires. « Contrairement à mai 68, l’ennemi est moins visible ». « Je ne pense pas », conteste Gérard Filoche, qui se veut plus confiant. « On est dans la première mi-temps. Il y aura un nouveau mai 68. » Utopie militante ou prédilection sociale, la question se pose… À l’avenir d’y répondre.