Nécrologie : Robert Fournier ancien maire

Robert Fournier, qui a marqué l’histoire du village, s’est éteint mercredi 4 octobre, à la maison de retraite de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) où il résidait avec son épouse depuis juillet 2021.

Né à Coupray, le 14 octobre 1928, il était l’aîné de sept enfants, ballottés au gré des affectations d’un papa militaire. Après l’obtention du CEP et du brevet, passionné d’horlogerie depuis son plus jeune âge, Robert Fournier a intégré la fameuse école de Besançon pour entamer ensuite sa vie professionnelle d’ingénieur en micro-mécanique.

Si la guerre n’a pas été un temps de joie, c’est durant son service militaire qu’il a fait le voyage de sa vie, à Saïgon (Indochine). De retour, outre son travail dans une usine de boîtes à musique, il mettra en pratique ses valeurs tant chrétiennes que citoyennes en offrant du temps aux autres pour l’aide aux devoirs, l’encadrement de scouts et bien d’autres causes.

En 1956, Robert Fournier s’est uni par le mariage à Jeanne Bourquenet, jeune ouvrière horlogère, partageant avec lui sa passion pour le chant choral. Deux filles, Cécile et Marie-Hélène, sont nées de cette union. Le jeune couple a déménagé pour Paris et sa région où Robert Fournier a travaillé entre autres pour l’aviation. De retour à Besançon, il a été employé au Centre technique de l’industrie horlogère. C’est en 1965, que le couple a acquis une maison à Coupray, Robert Fournier œuvrant sans relâche à sa remise en état chaque week-end en féru de techniques des métiers.

Elu au conseil municipal en 1977 et premier magistrat de 1983 à 2001, Robert Fournier n’a eu de cesse de se battre avec droiture et justice pour le bien commun au service de sa commune et de la paroisse, défendant l’intérêt général du monde rural haut-marnais avec des idées novatrices telles que la création d’une association d’embellissement, l’installation de logements locatifs pour un renouveau de la population et les premiers combats pour sauver l’école communale. Il était aussi membre actif du Syndicat d’eau de Cour-l’Evêque.

D’une famille de musiciens autodidactes, à 58 ans, le temps de la pré-retraite venu, Robert Fournier avait appris seul à jouer de l’orgue mais avait initié et poussé Marie-Hélène vers des études musicales depuis longtemps, l’installant à l’orgue les jours de messe avant de prendre lui-même la relève.

Jardinage, ébénisterie, histoire locale et générale puis informatique à l’âge de 83 ans et participation à la fabrication d’un clavecin : autant d’activités qui ont cessé doucement avec les premiers soucis de santé. L’autonomie s’était perdue petit à petit, depuis son entrée en établissement spécialisé, Robert Fournier gardait le contact avec son village et son département par l’intermédiaire du quotidien local.

La cérémonie religieuse sera célébrée samedi 7 octobre, en l’église de Coupray.

A son épouse et toute sa famille, nous adressons nos condoléances.