Allier médecine traditionnelle et complémentaire
Créé en février dernier, le réseau de santé intégrative, art et nature (SIAN) poursuit son développement. Ce samedi 7 octobre, SIAN organise à l’ancienne école Sainte-Marie une journée d’information sur cette vision du soin qui allie médecine traditionnelle et complémentaire.
« L’objectif de la santé intégrative est de réduire le fossé entre la médecine traditionnelle et les complémentaires », résume Jean-Pierre Sabot, médecin spécialiste en médecine interne et néphrologie retraité, trésorier du réseau de santé intégrative, art et nature (SIAN).
Pierre Bongiovanni, administrateur de SIAN, détaille : « la santé intégrative vise à prendre le patient dans toutes ses composantes : physique, mais aussi psychologique et sociale. L’objectif est de faire travailler ensemble les médecins, les praticiens en médecine complémentaire, les professionnels de santé et du social afin de coordonner les différents leviers offerts à un patient ». Les médecines complémentaires comprennent notamment l’acupuncture, l’homéopathie et l’ostéopathie.
Prévenir le charlatanisme
Depuis la création de l’association il y a neuf mois, l’équipe de SIAN travaille pour défendre cette vision. Ce samedi 7 octobre, ce sera à travers une journée de sensibilisation à la santé intégrative qui se déroule à l’ancienne école Sainte-Marie. Trois conférences, une table ronde et des projections de courts-métrages sont proposées (voir encadré).
Les intervenants sont tous issus de structures reconnues. Parmi elles se trouvent l’association Health United qui travaille notamment avec l’Organisation Mondiale de la Santé, la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ou encore le Groupe d’évaluation des thérapies complémentaires personnalisées (GETCOP), un organisme de recherche scientifique. Les praticiens de médecine complémentaire qui interviendront travaillent également dans des institutions, notamment en Ehpad et en établissement et service d’aide par le travail (Esat).
« S’il y a des excellents médecins et praticiens qui exercent dans des cabinets, nous avons fait le choix de sélectionner des personnes travaillant dans des institutions pour prouver le sérieux de la médecine intégrative », souligne Jean-Pierre Sabot. Effectivement, la frontière entre le soin et le bien-être est fine, tout comme celle entre les professionnels sérieux et les charlatans.
Créer un réseau de professionnels
« Nous essayons d’être le plus précis possible dans notre domaine ou tout reste encore sujet à confusion de par la multiplicité des disciplines », indique Marie-Solange Dubès, co-présidente de SIAN. Afin de guider les patients à travers ces eaux troubles, SIAN travaille à la constitution d’une base de données regroupant des médecins, praticiens et professionnels de santé qui souhaitent travailler sous le prisme de la santé intégrative. A terme, cette base de données prendra la forme d’une plateforme numérique à l’image de Doctolib.
« Ce n’est pas un simple annuaire. Nous nous assurerons que chaque professionnel présenté sera apte à délivrer des soins avec les précautions d’usage », indique Marie-Solange Dubès. Ainsi, un travail est en cours pour définir les prérequis nécessaires pour figurer sur la plateforme. Une forme de labélisation des praticiens qui pourra s’effectuer par la vérification des diplômes, des temps de formation et d’exercices.
Par ailleurs, des membres de SIAN travaillent sur des thématiques leur étant proches. Présidente de la Maison Laurentine, Marie-Solange Dubès travaille sur le lien entre santé et art. Membre d’Health United, Pierre Bongiovanni travaille sur la création d’un lieu dédié à la santé intégrative sur Paris. Quand au médecin retraité, il est investi dans le GETCOP. Aussi, un axe de développement futur de SIAN sera de travailler avec les mutuelles afin de rendre les médecines complémentaires accessibles à tous.
Julia Guinamard
Rendez-vous à l’école Sainte-Marie le 7 octobre
Ce samedi 7 octobre, SIAN organise une journée autour de « la santé intégrative, une vision d’avenir », à l’ancienne école Sainte-Marie. A 9 h 15, une première conférence sera animée par Isabelle Célestin-Lhopiteau, présidente de Health United, association travaillant notamment avec Européenne. « Isabelle Célestin-Lhopiteau va parler du besoin de labéliser les praticiens, comme cela se fait avec les normes ISO », explique Jean-Pierre Sabot.
A 11 h, Bernard Payrau, médecin cancérologue, homéopathe et fasciathérapeute, président du GETCOP, parlera de santé intégrative par le prisme de la recherche scientifique. Après un déjeuner pris en commun, une troisième conférence se déroulera à 14 h sur l’accessibilité et la sécurisation des parcours de soins coordonnées, notamment par le biais des CPTS. A 15 h 45, une table ronde clôtura la journée.
Chaque conférence se terminera avec un moment d’échange d’une trentaine de minutes. Aussi, elles seront entrecoupées par la diffusion de courts-métrages documentaires. L’un deux racontera l’histoire d’une gynécologue chantant de la musique blues dans le but de réduire le stress et l’anxiété de ses patientes, mais aussi de son équipe.
