La Margelle, une maison de la parentalité unique en son genre
La Margelle, c’est une association mais c’est aussi et surtout un lieu à Chaumont, situé boulevard Thiers. Des professionnelles de santé de l’enfance et la petite enfance conjuguent leurs compétences pour proposer aux familles un accompagnement à la parentalité. Entrez à la Margelle, c’est ouvert.
Comment additionner les compétences afin de pouvoir proposer une prise en charge différente aux enfants et à leurs parents ? A cette question, une réponse a été trouvée et la Margelle est née. C’est une association mais c’est surtout un lieu désormais. Il est situé Boulevard Thiers à Chaumont. Derrière les murs : trois professionnelles de santé, Clarisse Loé-Loumou, pédiatre, Mélanie Fontaine, psychomotricienne et Laura Brochard, psychologue. Présente de manière régulière et intégrée pleinement au projet, une pédopsychiatre, Marie-Laure Dubus, présidente de La Margelle. Marie-Laure Dubus a été pédopsychiatre du Centre hospitalier de Haute-Marne et a assuré ces fonctions au Camsp, au CATTP (centre d’accueil thérapeutique à temps partiel) et au CMP ( centre médico-psychologique) à Chaumont.
« J’ai travaillé pendant six ans au Camsp notamment avec Laura Brochard », rappelle Clarisse Loé-Loumou pour mieux expliquer la genèse du projet. En fait, ces professionnelles se connaissent, ont travaillé ensemble pour certaines mais partagent surtout à la fois le même constat et une vision commune de ce qui peut être utile aux familles.
Des parents un peu démunis
« Dans nos pratiques, nous recevons de plus en plus d’enfants qui présentent des difficultés ou troubles d’acquisitions des apprentissages », explique Clarisse Loé Loumou, « et nous faisons toutes, le constat que nous avons affaire, en face, à de plus en plus de parents un peu perdus ou démunis », ajoute la pédiatre. De l’accompagnement à la parentalité, chacune des professionnelles de santé en faisait au quotidien.
Des groupes de paroles
C’est de cette pratique, de ces échanges et retours d’expérience qu’est née l’idée de La Margelle. Les professionnelles gardent leur activité en libéral mais elles proposent à côté des groupes de paroles à destination des parents. D’un côté, les parents d’enfants de moins de deux ans qui peuvent éprouver des difficultés à comprendre et à « gérer » leur bambin. De l’autre côté, un autre groupe se constitue avec « des parents en devenir », explique Clarisse Loé Loumou. « C’est quoi devenir parents ? Quels sont leurs questionnements ? », précise la pédiatre. Autant de thèmes qui seront abordés dans ce deuxième groupe. « Le lien intergénérationnel ne se fait plus vraiment aujourd’hui », constate-t-elle, la transmission n’est plus aussi naturelle qu’avant. Ainsi, les jeunes couples, déjà parents ou qui vont le devenir, peuvent éprouver le besoin d’être accompagnés dans leur parentalité. La Margelle offre une réponse.
Un lieu qui s’y prête
Le lieu est tel qu’il favorise les échanges grâce à un vaste espace extérieur, une salle et même une cuisine. On sort complètement du cadre de la consultation. Un autre espace est même aménagé pour pouvoir proposer de la téléconsultation. Le projet de La Margelle s’est enrichi au fil des mois et continue encore à évoluer. Le lieu, unique en son genre et plutôt novateur, a séduit l’Agence régionale de santé qui a pu proposer certains financements.
« La Margelle est un lieu où les parents peuvent venir se poser. L’objectif est de leur redonner confiance dans leur rôle de parents. Grâce aux groupes de paroles, l’idée est de les aider à trouver des solutions », ajoute Clarisse Loé-Loumou qui s’est spécialement formée à ces questions en passant un diplôme universitaire d’accompagnement à la parentalité. Cette approche pluridisciplinaire autour de ces questions répond à un besoin qui n’avait jusqu’à aujourd’hui pas de réponse.
C. C.
