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Le "petit Intermarché" sursaute : « on reste là, et ouvert »

Le « petit Intermarché » sursaute : « on reste là, et ouvert »

Le "petit Intermarché" sursaute : « on reste là, et ouvert »

Les propriétaires indépendants associés de l’Intermarché en place situé à 1 km de son futur homologue XXL ont apposé une affichette sur la vitrine du magasin, à l’attention de leurs clients. Pour indiquer qu’il reste ouvert, sous la bannière Intermarché. Que rien ne change ici.

« Nous, on est là depuis trois ans. Pour acquérir ce magasin, on a dû faire un apport très important ». Alors oui, Joaquim Caseiro et Emmanuelle Lamartineche sont bien « prioritaires » pour demander à prendre les commandes des 5 055 m2 de l’ex-Géant Casino, passé sous bannière Intermarché. Sauf qu’ils n’ont pas les reins pour envisager l’investissement nécessaire, quand bien même le groupement des Mousquetaires leur avancerait une bonne part de la somme nécessaire. D’autant qu’il leur reste sept ans de traites à payer pour leur première acquisition. Total : ils considèrent que la cession du 30 septembre qui concerne Chaumont, « c’est un Intermarché pour faire du mal à un Intermarché ». Le couple soutient qu’à lui, « on n’a rien dit ». Et depuis que la transaction envisagée est dans les tuyaux. « C’est par voie de presse qu’on a appris que le Géant Casino de Chaumont était dans la première liste des magasins prévus pour être vendus ».

« On n’a rien demandé, on subit »

« On s’est rapproché de la direction régionale du groupement pour demander à la personne dédiée aux cessions dans le Grand Est ce qu’on devenait si un autre adhérent venait à se positionner. On nous a répondu qu’il achèterait les deux magasins ». Mais, pour l’heure, personne n’a fait état de son intérêt pour le « petit Inter » de Joachim et Emmanuelle. Ça tombe bien, « nous, on veut continuer et la clientèle veut qu’on reste là ». Le duo se dit éreinté. « On n’a rien demandé, on subit : depuis des mois, on ne dort pas. Et nos quarante salariés sont très inquiets ». Ces derniers mois, Joachim et Emmanuelle ont eu aussi le temps d’envisager de partir. « Mais, si des magasins, il y en a, on ne trouvera pas de « petit Chaumont » ». Le binôme assure que ses salariés les soutiennent. C’est que le duo de l’exécutif se dit « un peu victime de la situation ». Voilà comment ils ont décidé d’apposer une affichette sur la vitrine, mardi 3 octobre. Il y est notamment inscrit en lettres majuscules : « Aucun changement pour nous, ni pour nos 40 salariés, ni pour notre clientèle ».

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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