Agglo : une nouvelle identité pour une nouvelle résonance ?

L’Agglomération a officialisé sa nouvelle identité lors d’une cérémonie, lundi 2 octobre. Exit Saint-Dizier, Der et Blaise, place à Grand Saint-Dizier Der & Vallées et un logo tout bleu pour tenter d’exister davantage sur la carte du Grand Est et répondre aux défis du futur.

Saint-Dizier, Der et Blaise est mort, vive Grand Saint-Dizier Der & Vallées ! Dans JHM quotidien du 26 septembre, nous vous annoncions le nouveau nom choisi pour la Communauté d’agglomération. Une décision validée à l’unanimité par les élus le 25, bien que le montant de l’opération  – « 15 000 € » selon Quentin Brière, le président – avait fait tiquer l’élu d’opposition bragard Jean-Luc Bouzon.

La nouvelle identité visuelle a été présentée au cours d’une cérémonie aux Fuseaux, lundi 2 octobre. Le nouveau logo, tout bleu, se veut sobre, typé « art nouveau » et destiné à durer dans le temps. Le nom comme le visuel sont l’œuvre d’un cabinet strasbourgeois qui a travaillé pendant un an sur le sujet, à travers de nombreuses réunions avec les élus.

Historique

Si le nom Saint-Dizier, Der et Blaise était en vigueur depuis janvier 2012 (alors Communauté de communes), le visuel a été refait en 2017 aux aux ultimes absorptions (Pays du Der, Vallée de la Marne et les communes de Cheminon et Maurupt-le-Montois). « Nous étions arrivés à un tournant. Il nous faut exister sur la carte du Grand Est, faciliter la création d’emplois, attirer plus d’habitants et assurer la transition écologique », explique le président de l’Agglo, Quentin Brière, pour justifier cette nouvelle identité.

Pas facile toutefois de trouver le nom idoine pour résumer un vaste territoire aux nombreuses spécificités. « On s’est rendu compte en regardant les collectivités de tailles similaires, que le nom de la ville principale apparaissait presque toujours. C’est important pour pouvoir se situer », développe Laurent Gouverneur, vice-président aux Finances et à la Communication. D’où le terme « Grand Saint-Dizier » pour résumer Saint-Dizier et les 59 autres communes. Pour aller plus loin, la signature « Der & Vallées » a aussi été pensée. « On s’est posé la question entre lac ou Der. On trouvait que ce dernier collait le mieux, d’autant que nous fêterons les 50 ans de sa mise en eau en 2024. Quant aux vallées, c’est notre territoire », poursuit Laurent Gouverneur.

Défis

La soirée était aussi l’occasion pour Quentin Brière d’alerter ses collègues élus sur différentes problématiques. Comme la lourde gestion de la compétence assainissement qui « nécessite de faire alliance ». La délinquance, qui a « explosé cet été dans nos communes rurales », et qui doit se traiter « ensemble », rappelant la mise en place du Territoire de sécurité urbain et rural (Tsur) il y a deux ans. Faire du territoire « une station vélo », renforcer le réseau de médiathèques autour de celle de Saint-Dizier (choix des architectes courant 2024), développer la petite enfance (la micro-crèche d’Éclaron bientôt construite), avoir enfin le TGV et le dédoublement de la N4… Autant de sujets déjà évoqués sur lesquels il y a du travail.

Pour conclure sur une bonne nouvelle : « Depuis deux jours, nous sommes officiellement une Zone de revitalisation rurale. Les professionnels de santé qui s’installeront sur notre territoire pourront donc bénéficier des avantages fiscaux, comme c’est le cas du côté d’Ancerville. » Un espoir pour tenter de lutter contre la désertification médicale.

Grand Saint-Dizier donc… Mais surtout grands défis.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Évolution perpétuelle

Depuis la création en 2000 de la Communauté de communes Saint-Dizier, Der et Perthois, l’intercommunalité a pas mal évolué. Au 1er janvier 2012, elle fusionne avec la CC du Val de Blaise, devenant ainsi CC Saint-Dizier, Der et Blaise (avec 30 communes), puis Communauté d’agglomération deux ans plus tard. Un nom qu’elle conservera le 1er janvier 2017, malgré l’absorption des CC du Pays du Der et de la CC de la Vallée de la Marne, en plus des communes de Cheminon et Maurupt-le-Montois. Jusqu’au 2 octobre 2023.