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Place Diderot : les commerçants contre-attaquent

Pas moins de 78 commerçants, artisans et entrepreneurs du centre historique, ont adressé une lettre à Anne Cardinal pour demander à ce qu’il ne soit pas procédé à des mois de travaux sur la place Diderot en 2024.

Pas moins de 78 commerçants et entrepreneurs du centre historique ont adressé, lundi 25 septembre, une lettre au maire, Anne Cardinal, pour fustiger les grands travaux de réaménagement de la place Diderot, qu’ils veulent cantonner à la simple réparation des pavés.

La tension monte autour du projet de réaménagement de la place Diderot. Pas moins de 78 commerçants, artisans et entrepreneurs du centre historique de Langres, sur 81, ont signé une lettre adressée au maire, Anne Cardinal, et remise, lundi 25 septembre, à la municipalité. Son objet est simple : demander à l’équipe municipale de renoncer aux longs mois de travaux prévus en 2024 afin de réaménager la place Diderot au profit de la seule nécessité à leurs yeux, à savoir la réparation des pavés.

Le contenu de la missive est notamment le suivant : « Le jugement a établi clairement que les désordres trouvent leur origine dans l’insuffisance des joints de dilatation. Les entreprises intervenantes ont été condamnées et le dédommagement permet à la Ville de réparer 800 m2 de pavage. Vous avez décidé d’aller au-delà de cette simple réparation et d’entreprendre de grands travaux, avec une double motivation, d’une part de remédier au stationnement anarchique et d’autre part de créer une voie de circulation. Lors des différentes réunions, vous avez affirmé que c’était la seule solution sans écouter la grande majorité d’entre nous. Pourtant une simple réparation du pavage est possible, conformément aux conclusions du jugement du tribunal administratif ».

De l’eau dans le gaz

Et les acteurs économiques d’enfoncer le clou : « Cette solution diminuerait la durée des travaux et leur coût. Nous n’aurions pas à subir près d’une année de perturbations importantes. La place telle qu’elle a été voulue et conçue lors de la requalification de 2012 permet une bonne cohabitation entre les différents usagers. La simple installation de dispositifs à décompte de temps, comme vous la proposez, réglerait en grande partie le problème du stationnement anarchique ».

Pour Jean-Noël Schvartz, qui s’est exprimé auprès de jhm quotidien au nom de l’ensemble des signataires, les arguments avancés par Anne Cardinal et son équipe ne sont pas recevables et en réalité destinés à faire avaler la pilule d’une volonté politique de réaménagement paysager. Il les estime même fallacieux en ce qui concernent ceux relatifs à la nécessité de remplacer une quinzaine de conduites de gaz et de reprendre en mains l’ensemble de la place Diderot.

Le place autour de la place Diderot suscite une levée de bouclier de la part des commerçants.
Le projet de réaménagement de la place Diderot prévoit, pour rappel, la mise en place d’une bande de roulement automobile.

« Compte tenu de l’absence de dialogue et des réponses peu convaincantes, nous avons vérifié les informations. Nous nous sommes procurés le jugement et nous avons interrogé GRDF. Cela a été très instructif. Premièrement, le jugement a déterminé les responsabilités dans les désordres de la place et estime que 800 m2 de pavage sont à réparer sur 2 800 et qu’il faut mettre des joints de dilatation. Rien de plus ! », martèle Jean-Noël Schvartz, avant de renchérir : « GRDF n’a jamais oublié de canalisation. Ils ne sont pas demandeurs, ils se sont juste greffé : ils profitent de la réparation de la place pour changer quinze branchements. Les conduites sont analysées régulièrement, et aucune d’entre elles ne posait de problème ».

N. C.

Un risque de faillites est redouté par les acteurs de la place Diderot

Ces données entament la confiance placée par les commerçants et entrepreneurs envers la Ville sur l’ensemble du dossier. « On nous a dit que la partie située sous les pavés était très abîmée. On a demandé les rapports, on ne les a jamais eu », indique le pharmacien de la place Diderot, qui refuse désormais de croire sur parole les éléments mis en avant.

Aux yeux des acteurs économiques, il est urgent de limiter au minimum l’impact des travaux après des années difficiles, entre Covid et inflation : « Certains d’entre nous, déjà fragiles comme les plus jeunes, baisseront le rideau définitivement. Ceux qui avaient prévu de changer d’activité ou de prendre leur retraite dans les prochains mois ne trouveront pas de repreneur ». Et Jean-Noël Schvartz d’ajouter « Nous demandons : que la municipalité s’en tienne pour l’instant à réparer la partie abîmée ; qu’elle consacre les deniers publics à des projets d’avenir plutôt que de chambouler une place qui a tout juste dix ans et alors qu’il n’y a aucune nécessité ; qu’elle se mobilise plutôt pour la réouverture de la rue Cardinal-Morlot ».

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