Plastique, plâtre, bois, gravats… et hop, 4 m3 de déchets versés sur la rive d’un bras de la Meuse
C’est un pêcheur qui a découvert environ 4m3 de déchets divers, de type matériaux de construction sur la rive d’un bras de la Meuse, près du barrage de Quiquengrogne, à Bourmont. Le maire délégué a dû missionner des employés communaux pour nettoyer le site. Une enquête est en cours : l’Office français de la biodiversité cherche à déterminer l’origine des déchets.
La découverte d’un monceau de déchets divers, du type des matériaux utiles aux activités de construction, remonte à une quinzaine de jours. C’est un pêcheur qui a repéré le long d’un petit bras de la Meuse à Bourmont ces 4 m3 de plastique, de plâtre, de bois, de gravats à l’écart d’une déchèterie… On s’en était débarrassé près du barrage de Quiquengrogne.
L’Office français de la biodiversité (OFB) confirme avoir constaté les faits.
La commune en soutien actif
L’association de pêche locale a prévenu le maire délégué. Devant l’ampleur de la tâche à accomplir, celui-ci a mis à disposition de l’association trois agents communaux, avec le camion benne de la cité pour participer avec deux des pêcheurs adhérents au nettoyage de la zone. La commune considère en effet qu’il lui revient de soutenir les associations du village.
Il a fallu à l’équipe associative et communale deux bonnes heures pour venir à bout du nettoyage de la rive.
« C’est malheureux de devoir mettre à contribution trois employés communaux, et autant de temps, pour ce type de situation », fulmine l’élu.
Il apparaît que l’auteur des faits ait souhaité aller en tracteur déposer les déchets à la déchèterie de Romain-sur-Meuse. Sauf qu’il est interdit de s’y rendre avec ce véhicule (trop lourd), comme de lever une benne pour la vider en une seule fois : les déchets doivent être, au préalable, triés (dans des bacs prévus à cet effet).
« Marre que ce genre de faits se produise aussi souvent »
Le maire délégué ne décolère pas. « Il y en a marre de ces gens qui se permettent de lâcher leurs poubelles en pleine nature. Marre également que ce genre de faits se produise aussi souvent. D’autant que, non seulement il y a la déchèterie de Romain-sur-Meuse, mais la commune possède comme ses homologues des bennes à verre, à papiers & cartons, à vêtements, au pied desquelles des déchets sont régulièrement déposés. Parce qu’ils ne rentrent pas dans les bennes, ou bien parce qu’ils n’y sont pas destinés ».
En tout cas, l’auteur de ce versement sauvage de déchets semble familier de la région : les chemins qu’il a empruntés pour se rendre près du barrage sont loin d’être connus de tous, y compris d’habitants anciens.
Fabienne Ausserre et Laure Hathier
f.ausserre@jhm.fr
