De la dentelle à la taphophilie avec la Société historique et archéologique

Lors des Journées européennes du patrimoine des 16 et 17 septembre, la Shab (Société historique et archéologique de Bourmont) avait concocté un beau programme pour les visiteurs. Il prévoyait notamment une découverte de la taphophilie.

Le thème de cette année était le patrimoine vivant, abordé lors de la journée du samedi, avec initialement plusieurs intervenants. Malgré la déception des personnes venues pour découvrir un maréchal-ferrant qui a fait faux bond à l’association organisatrice le samedi après-midi, place de l’Hôtel-de-Ville à Bourmont, tous ont été captivés par la magie de la dentelle aux fuseaux présentée par Claudie Brabis qui sont autant des œuvres d’art qu’un travail nécessitant une fabuleuse technique. Lors de cette présentation, perles et broderies diverses ont été découvertes en même temps qu’une exposition de vêtements de la fin du XIX^e début du XX^e.

Le deuxième thème abordé le dimanche sortait un peu de l’ordinaire. Il s’agissait de la taphophilie : une passion ou un intérêt pour les cimetières qui débouche sur leur visite, voir un tourisme spécialisé. Les personnes qui ont suivi l’association dans ceux de Bourmont et de Nijon, en plus d’avoir découvert de très beaux monuments et un peu de l’histoire de ceux qui y reposent, ont également découvert l’historique de ses lieux ainsi que quelques dates importantes sur la législation des cimetières. Nicolas Bonnet, véritable taphophile, a appris aux visiteurs que la gestion du cimetière est passée de l’église à la commune en 1804, et ainsi pourquoi et dans quelles conditions celui de Bourmont avait quitté l’ombre de l’église Saint-Joseph pour se retrouver à 1 km de la ville, suite à une délibération de 1931. Quant à celui de Nijon, s’il n’a jamais changé de lieu, sa visite a permis d’apprendre qu’il avait été rétréci par la reconstruction du presbytère. Pendant ce week-end, les amateurs de patrimoine ont profité de visites guidées de l’église Saint-Joseph et des expositions à la maison Biganzoli et à la salle de la mairie.

Au total, une centaine de personnes est venue à la rencontre de la Shab tout au long de ces deux journées.