Miser sur de nouvelles pratiques avec La Charmotte
La création d’une association, ça peut tenir à peu de choses, en l’occurrence à la simple réflexion d’une épouse qui suivait son mari dans le village natal qu’il chérissait plus que tout mais dont l’avis était plus mitigé : « Ton Coupray n’est qu’un tas de cailloux et d’orties ! ». Le couperet était tombé. Mais La Charmotte allait voir le jour…
Plutôt que déclencher les hostilités au sein du ménage, tambour battant, les démarches pour la création d’une association baptisée La Charmotte étaient enclenchées et, dès les premières séances de nettoyage, la jeunesse enthousiaste et en nombre était à l’œuvre.
N’ayant jamais eu l’ambition de concourir au titre de village fleuri, ce qui ne serait d’ailleurs pas opportun à l’heure actuelle, depuis quelques décennies le village a tout de même désiré se montrer sous un jour plus coquet. L’impulsion donnée par Robert Fournier avec la création de l’association La Charmotte chargée d’embellissement en 1972 a été poursuivie par les municipalités, renforcée dès la création des contrats d’emplois aidés connus sous moult sigles et toujours en cours.
Face à l’abandon des désherbants et aux sécheresses rapprochées, il avait été de bon ton d’anticiper et d’adopter de nouvelles pratiques en appréciant l’héritage des prédécesseurs, les vivaces déjà bien enracinées. Par chance, par économie sans doute ou par sagesse, les municipalités du passé n’ont jamais émis le vœu de poser des trottoirs le long des rues ce qui a permis de laisser pousser des bandes d’herbes là où la largeur le permettait puis de tondre et ainsi supprimer les fastidieux passages de binette tout en apportant une touche verte dans des espaces fortement minéraux.
Du côté des massifs et auges fleuris aux entrées et au centre du village, le choix se porte sur les annuelles les plus résistantes et doit encore s’affiner car si les quelques orages de 2023 ont contribué à soulager légèrement les arrosages, ceux des années précédentes, faute d’eau dans la rivière, ont obligé au transport très contraignant et en soirée de bidons dans les voitures et ont été abandonnés. Hormis sur les terrains de pétanque, les bénévoles ne faisant plus recette (une seule personne prend en charge un panier fleuri) la commune est cependant heureuse de constater et ne peut qu’encourager tous les habitants qui ont à cœur d’entretenir les abords de leurs demeures, avec ou sans fleurs.