Pascale Krebs : « Le b.a.-ba, c’est de discuter »
RENTRÉE POLITIQUE (3). Troisième et dernier volet de notre mini-série consacrée aux perspectives des élus pour ce début d’année. Pascale Krebs, élue de l’opposition, espère que la communication sera rétablie au sein du conseil dans la perspective de mener à bien les projets de ville.
La trêve estivale achevée, les élus locaux vont pouvoir se remettre rapidement dans le bain avec les élections sénatoriales, ce dimanche 24 septembre. Pour Pascale Krebs, cheffe de file de l’opposition centriste du conseil municipal, ce sera l’occasion de parler rentrée avec ses acolytes. Le lendemain, elle sera présente en séance plénière du conseil d’Agglomération et trois jours après, pour celle du conseil municipal.
Autant d’occasions d’interpeller le maire Quentin Brière sur plusieurs sujets, « s’il nous écoute, car il entend mais on n’est pas sûr qu’il écoute… » Notamment le projet Cœur de ville qui préoccupe l’opposition. « Il y a un trou géant entre les rues Gambetta et Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. On peut user trois pots de peinture (en référence au tracé de l’Ornel, ndlr) et mettre un pot de fleur (sur l’esplanade entre le cinéma et la « maison blanche », ndlr), je n’appelle pas ça faire avancer le projet. Les gens qui viennent à Saint-Dizier me disent « il y a des trous partout ! » Il faut des projets, il faut construire, mais on ne peut pas courir quinze lièvres à la fois. »
Pascale Krebs prend aussi l’exemple de l’ancienne Abap – les Ursulines dans le programme Révéler Saint-Dizier – pour faire part de son incompréhension. « Pendant ce temps, l’hyper centre-ville se vide… »
« Les commissions ? Elles ne se réunissent pas »
Outre ce manque de lisibilité sur les projets, l’élue déplore le manque – voire l’absence – de communication entre membres du conseil municipal. Si elle échange avec Jean-Luc Bouzon, ce n’est pas si évident avec la majorité. « Nous ne sommes jamais en contact avec le maire. Les commissions ? Elles ne se réunissent pas », assure la cheffe de file de l’opposition. « Les décisions se prennent en catimini, et c’est la même chose à l’Agglo. On ne peut pas nous ignorer tout le temps alors qu’on représente une partie de la population. Le b.a.-ba, c’est de discuter. On a le droit ne pas être d’accord, mais il faut échanger. » Pour Pascale Krebs, l’urgence, c’est de faire en sorte que les projets de ville soient davantage « participatifs ».
L’ancienne adjointe aux Finances persiste et signe : « Je suis régulièrement interpellée par des Bragards qui me parlent de leur quotidien, de l’état de leur trottoir, de l’entretien général de la ville, de la taille des arbres… il est rare que je traverse la ville sans être sollicitée. Didier Lissy (autre élu de l’opposition) l’est aussi par le monde associatif et sportif qui n’arrive à joindre personne (du service en question, ndlr) »
Pascale Krebs a un vœu : « Qu’on ait cette capacité à travailler ensemble. Ils (la majorité) ont sans doute de bonnes idées, nous on en n’a pas que des mauvaises. Il faut qu’on arrive à être dans un esprit de travail pour la qualité de vie des Bragards ! »
N. F.