Le Haut-Marnais Dorian Laville performe au Bol d’Or
Samedi 16 et dimanche 17 septembre, le néo Haut-Marnais Dorian Laville, demeurant à Villegusien-le-Lac, a pris part au 86e Bol d’Or, sur le circuit Paul-Ricard (Var). La course a été semée d’embûches, mais le compagnon de la Langroise Margaux Wanham et ses équipiers ont conclu la course au 24e rang général (sur 47).
Que ce fut éprouvant ! Dorian Laville, habitant de Villegusien-le-Lac, a connu une course où les nerfs devaient être solides, à l’occasion du 86e Bol d’Or, les 16 et 17 septembre.
En partant 33e sur la grille, 16e chez les Superstock, l’équipage de la Suzuki N°72 (Junior Team Le Mans), il fallait déjà affronter des conditions très délicates : la pluie a perturbé le départ et la piste présentait par endroits des portions sèches. « Mon équipier Adrien Rollet a pris le départ et a joué la sécurité », relate Dorian Laville. « Il est parti en pneus pluie, ce sont des conditions qu’il connaît bien sur le Castellet. »
La piste a séché et tout le monde n’a eu d’autres choix que de repasser par les stands pour remettre des pneus “slicks” pour le sec.
Le trio “Rollet/Kremer/Laville” a pu profiter d’une cadence très intéressante, en dépit du gros rythme imposé par les leaders de la catégorie Superstock.
Le départ a été bon et les trois hommes, chacun leur tour, se sont débrouillés pour naviguer dans le “Top 20” général. Mais sur 24 Heures, le moindre pépin peut coûter très cher.
Beaucoup de malades
Le Bol d’Or eut beau se courir à quelques encablures de la Méditerranée, cela n’a pas exclu une sorte de rhume des foins général. Il y a eu pas moins de dix abandons de pilotes qui sont tombés malades.
Le Junior Team Le Mans et Dorian Laville n’ont pas été épargnés et ont dû s’adapter. Non sans souffrance. « Adrien a été mis sous perfusion dès le début de course, car il faisait de l’hypoglicémie…Et de mon côté, j’étais aussi malade. Je ne sais pas ce qu’on a attrapé, mais personnellement je roulais avec 39 de fièvre. Et on a fini la course à deux. »
Ce virus, qui a touché beaucoup de monde, a contraint Dorian Laville à effectuer treize relais jusqu’à la fin du Bol d’Or ! A raison de trois quarts d’heure par passage en piste, être malade n’arrange pas. « Je subissais la course plus que je n’en profitais », raconte t-il. « A mi-course, j’avais envie d’abandonner. C’était affreux ! » Les malheurs de Dorian Laville et Christopher Kemmer ont continué jusqu’à la fin : leur Suzuki N°72 a fait un ultime caprice, en faisant lâcher la pompe à essence. Ils ont toutefois continué jusqu’au bout, pour rallier l’arrivée en 24e place générale et 12e chez les Superstock.
Heureux tout de même
La saison d’EWC (championnat du monde d’endurance) est désormais terminée pour le Junior Team Le Mans. Dorian Laville ne cache pas une très légère déception. « Très franchement, on avait de quoi finir dans le “Top 5” des Superstock. Mais de toute manière, l’équipe a fait un boulot monstrueux : les gars ont pris soin de la moto, les arrêts étaient nickel. L’endurance, c’est une aventure collective. »
Le bilan de la saison se veut satisfaisant : les 24 Heures du Mans lui ont valu un beau “Top 5” chez les Superstock et ce Bol d’Or a prouvé que le rythme de course était bon au sein du Junior Team Le Mans. « On a été deux fois à l’arrivée, donc je suis content ! On verra l’année prochaine ce qu’on pourra faire. » Advienne que pourra !
Bastien Dauby