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Une digue de 800 mètres en construction à Levécourt

La digue mesurera 800 mètres.

Le premier des trois chantiers qui seront menés dans la vallée de la Meuse et du Mouzon, dans la région de Bourmont, a débuté durant l’été. A Levécourt, l’objectif est de créer une digue pour ralentir le début de la Meuse et ainsi réduire l’impact des inondations dans le secteur de Neufchâteau.

Dans le jargon de l’aménagement hydraulique, on les appelle des zones de surstockage (ZDSS). Concrètement, il s’agit d’ouvrages destinées à ralentir le débit d’une rivière. « Cons­­­­­­­­­­­­truits en fond de vallée, ces ouvrages de ralen­­­­­­­­­­­­tis­­­­­­­­­­­­se­­­­­­­­­­­­ment ne sont pas tota­­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­­ment fermés et laissent s’écou­­­­­­­­­­­­ler le cours d’eau par un pertuis », explique sur son site Internet le maître d’oeuvre de ces travaux, l’Epama (Etablissement public pour l’aménagement de la Meuse). « Leur fonc­­­­­­­­­­­­tion­­­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­­­ment peut être assi­­­­­­­­­­­­milé à celui d’un enton­­­­­­­­­­­­noir, ajoute-t-il. L’eau n’est rete­­­­­­­­­­­­nue qu’en période de crue. » Objectif : « Abais­­­­­­­­­­­­ser le niveau d’eau des crues sur toute la vallée de la Meuse et du Mouzon. ».

Le projet, qui a suscité une levée de boucliers côté Haute-Marne, a été lancé il y a une vingtaine d’années. Il fait suite à la crue centennale qui a durement frappé Neufchâteau en 2001. Parmi les aménagements décidés, trois ZDSS devaient être créées en Haute-Marne ou en lisière : à Levécourt, à Hâcourt et à Vrécourt.

Meuse canalisée

Les travaux à Levécourt ont débuté il y a un mois. Ils ont été confiés à l’agence messine Terelian. Il s’agit, explique sur place Ludovic Morand, chef de chantier, d’édifier une digue longue de 802,10 m, entre la voie ferrée et une route départementale, haute de 3,50 m.

De part et d’autre de la Meuse, canalisée dans un tuyau durant la durée du chantier, un enrochement est réalisé, avec de la roche venant de la carrière de Sommerécourt exploitée par l’entreprise haut-marnaise Paul Calin – les plus grosses pierres pèsent 1 500 – 3 000 kg. C’est cet enrochement qui permet de créer l’entonnoir. 

En implantant des zones de surstockage, « on peut gagner 67 centimètres », explique Claude Colas, président de l’Association néocastrienne des victimes des inondations (Anvi), dans une vidéo mise en ligne par l’Epema. Cet établissement est distinct du Syndicat mixte de l’aménagement de la Meuse présidé par François Barret, premier adjoint au maire de Levécourt.

Lionel Fontaine avec notre correspondante Françoise Oudin 

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