Tina Chancey et Dimitri Boekhoorn : un accent international dans notre région
LA RENCONTRE DE LA SEMAINE
Ils s’appellent Tina Chancey et Dimitri Boekhoorn. Elle vient des États-Unis, lui des Pays-Bas. Et à l’occasion des Journées du patrimoine, jusqu’à dimanche, ils vont animer le territoire en montrant l’étendue de leur répertoire de musiques celtiques traditionnelles et anciennes. Jeudi soir, ils seront en concert dans un salon. Le lendemain, direction Outines pour un concert à l’église datée du XVIe siècle. Et samedi, ils termineront leur périple local par une représentation au théâtre à l’italienne de Saint-Dizier.
« Nous faisons une tournée de 21 dates en 24 jours dans des salons, des églises, des salles… Nous avons joué devant 9 personnes pour le plus petit nombre, et 110 pour le plus grand », explique Tina Chancey, qui a commencé la musique à l’âge de 6 ans, puis l’apprentissage du français deux ans plus tard. Forte d’une solide expérience, de deux maîtrises et d’un doctorat, l’Américaine s’intéresse et maitrise de nombreux univers : celtique, médiéval, renaissance, baroque, y compris la musique pour films muets qu’elle compose. Pour ce périple, elle voyage avec une vielle, un rebec et une viole de gambe. Quand à Dimitri, Néerlandais qui a fait une partie de ses études en Bretagne avant d’y vivre et qui se considère comme « musicologue », le territoire n’a plus de secret. Comme les harpes et les flûtes, des instruments qu’il a embarqué avec lui.
Plus que des musiciens, les deux compères se sont déjà associés par le passé. « La première fois, c’était en 2009. Et nous avions continué jusqu’en 2014 », se souvient Tina, originaire d’Arlington, à côté de Washington DC. Il faut dire que tous les deux – outre la passion inconditionnelle pour la musique celtique – partagent cette envie de découvrir encore et toujours des musiques anciennes. En lisant des manuscrits, des livres de leur bibliothèque respective. « C’est intéressant de voir comment les sons d’avant ont permis de faire les sons de maintenant », ajoute l’artiste Américaine.
C’est chez nous que « L’Ensemble toss the feathers » – c’est leur nom – terminera son intense tournée. N’hésitez pas à les rencontrer, ils parlent tous deux français. La masterclass de Tina au conservatoire, mercredi 13 septembre, en est l’illustration.
Louis Vanthournout
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