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Vendanges chez Renaut : des grappes lourdement chargées

Laurent Renaut contemple des grappes très lourdes cette année.

A la SCEA des Coteaux de Coiffy, on a rarement vu des grappes de raisin aussi lourdes et nombreuses. La quantité et la qualité sont là, même s’il faut adapter le rythme des vendangeurs aux fortes chaleurs.

«On est content». Et lorsque Laurent Renaut vous lance cela en préambule, c’est que les vendanges 2023 seront très bonnes. Et effectivement, le début n’annonce que du bon.

La SCEA des Coteaux de Coiffy a donné le coup d’envoi de la campagne 2023 jeudi  7 septembre pour la méthode champenoise. Celle-ci demande à ce que les raisins aient un taux inférieur en degré d’alcool naturel pour conserver un minimum d’acidité nécessaire à l’élaboration d’un blanc de blanc. «On a récolté des pinot gris à 10,5° d’alcool et des auxerrois à 11,2°», indique Camille Renaut. Les vignes élevées en lyre, en V, permettent de choisir le côté à vendanger en fonction de ce que l’on veut.

Chez Renaut, une quarantaine de vendangeurs ont été recrutés.

Pour la méthode champenoise, Laurent Renaut a vendanger le côté le plus à l’ombre. «On a encore une parcelle à faire mais elle n’était pas encore mûr», souligne le vigneron qui espère récolter 300 hectolitres en blanc de blanc. «Il faut que l’on refasse nos stocks», précise-t-il, l’œil pétillant.

Les rendements devraient se situer entre 60 et 70 hectolitres par hectare, ce qui est une très bonne année. Les grappes sont nombreuses mais surtout «elles sont très lourdes», fait remarquer Laurent Renaut.

Vendanges précipitées chez Renaut

C’est une année sans problème sanitaire. «On a eu juste un peu d’oïdium mais pas de pourriture. Mais maintenant, il ne faut pas traîner car ça avance vite. Avec les fortes chaleurs ça mûrit de force», indique-t-il. «Il y a dix jours, ce n’était pas comme cela et on pensait vendanger aux alentours du 15 septembre. Mais ça mûrit très vite. Et on annonce de la pluie la semaine prochaine. Il faudrait que l’on vendange une grosse partie avant cette période», ajoute Camille Renaut.

Les fortes chaleurs ont précipité la date des vendanges. Mais ici, on vendange encore à l’ancienne avec des vendangeurs. «On a organisé les journées de travail pour commencer à 7 h et finir vers midi. Sinon, ce serait trop chaud pour les vendangeurs et les raisins. On peut refroidir les blancs mais c’est beaucoup plus difficile pour les rouges», explique Laurent Renaut.

Dans la cuverie, climatisée, l’air est frais. Des caisses d’auxerrois refroidissent avant d’être pressées. Les cuves sont elles aussi refroidies. «Elles ont une double paroi où circule un liquide à 5°c. En refroidissant le jus on accélère la séparation avec les bourbes, c’est la pulpe des raisins», indique Camille Renaut. Une bourbe qui passera dans un filtre pour extraire le jus restant.

Ph. L.

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