Le Musée de la Résistance de Besançon rouvre ses portes
Créé en 1971 par une rescapée des camps de la mort, Denise Lorach, et un historien franc-comtois, François Marcot, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (MRDB) avait fermé ses portes en 2020. Durant ces trois années, le site aménagé dans un bâtiment de la Citadelle, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, a fait l’objet d’une profonde rénovation.
Onze salles, un espace dédié à l’art (le Musée conserve dans ses collections 600 oeuvres de déportés), un autre consacré aux expositions temporaires : telle est la nouvelle configuration d’un lieu de mémoire qui, depuis sa création, a reçu la visite de plus de deux millions de personnes et qui rouvre ses portes ce vendredi 8 septembre.
Originaire de Santenoge
Le MRDB doit beaucoup à la générosité d’une Haut-Marnaise de naissance, Odile Selb-Bogé. Native de Santenoge, mais ayant grandi à Port-sur-Saône, cette ancienne agent de liaison du colonel Fabien, déportée à Ravensbrück, a légué la somme de 212 000 € au musée. Une salle de conférence lui est dédiée, et son portrait figure en bonne place dans l’une des salles du musée. Sur la photo, elle est en compagnie de son frère Jean Bogé, membre d’un groupe ayant opéré à cheval sur la Haute-Saône et la Haute-Marne, et qui a été fusillé près de Vesoul en 1944, à l’âge de 21 ans.
Durant le week-end d’inauguration du MRDB (lire l’encadré), l’accès à la Citadelle de Besançon est gratuit.
L. F.
Une présentation détaillée des richesses du musée sera à retrouver dans la rubrique Savoirs et sciences de notre édition du 11 septembre 2023.
Erik Truffaz à l’affiche
Pendant trois jours – vendredi de 17 h à minuit, samedi et dimanche de 9 h à 19 h -, spectacles de marionnettes et concerts seront proposés gratuitement dans l’enceinte de la Citadelle, à l’occasion du week-end inaugural. A noter en particulier la présence du jazzman Erik Truffaz, dimanche 10 septembre, de 17 h à 18 h, dans la Cour des cadets.