Le composteur de cuisine Bokashi, une solution pour les logements sans jardin
Alors que le compostage des bio-déchets s’apprête à devenir obligatoire pour les ménages français au 1er janvier 2024, le composteur de cuisine apparaît comme une solution accessible et plutôt efficace pour les logements sans jardin ni balcon. Nous avons testé le Bokashi organko 2, simple d’utilisation et conçu pour une famille de quatre personnes.
Bo-ka-shi. Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? Ce truc, justement, c’est un composteur de cuisine, idéal pour les appartements ou les logements ne possédant ni balcon ni jardin. Si plusieurs méthodes de compostage existent (lombricompostage par exemple), le Bokashi organko 2, notamment commercialisé chez Permacool, relève d’un autre procédé : la fermentation, grâce à l’apport d’une poudre de micro-organismes qui active le compost.
Très simple d’utilisation, ce composteur d’appartement adapté à une famille de quatre personnes peut absorber une quantité impressionnante de déchets, dans son seau hermétiquement fermé. Il s’agit juste de saupoudrer dans le fond une fine couche de poudre (fournie avec le produit), d’ajouter les déchets organiques et de couvrir à nouveau de poudre, sur le principe de la structure en lasagnes.
Le couvercle en caoutchouc permet de bien tasser les matières et d’évacuer l’air résiduel pour accélérer le processus. Il permet aussi d’éviter toute mauvaise odeur (quand le seau est fermé). Attention, visuellement, les déchets ne pourrissent pas. Ils ne se décomposent pas non plus, mais se transforment néanmoins.
Le jus récupéré du composteur comme engrais pour les plantes
Après une dizaine de jours, un jus de compost, extrêmement nutritif pour les plantes, peut alors être récupéré dans le bac inférieur, via un robinet installé à cet effet. Ce liquide peut soit être utilisé comme un puissant dégraissant pour les canalisations, soit servir d’engrais naturel précieux, à condition cette fois qu’il soit dilué dans de l’eau.
Quant aux déchets organiques – fruits et légumes, peaux de banane, coquilles d’œufs, marc de café, fleurs fanées, viande, fromage, pain, écorces d’agrumes… -, une fois le seau rempli, ils vont constituer une base riche pour du compost. L’inconvénient du bokashi est que cette matière doit, soit être enfouie dans la terre (dans des pots de fleurs ou jardinières par exemple), soit être reversée dans un composteur de jardin ou de ville… ce qui suppose d’en posséder un ou d’en avoir un à proximité à alimenter. Globalement néanmoins, le produit joue son rôle et permet de recycler et de limiter son empreinte carbone.
Voilà qui tombe à pic alors que le compostage des bio-déchets sera obligatoire pour les ménages français à compter du 1er janvier 2024.
Delphine Catalifaud