Souriez, vous êtes photographiés !
C’est une drôle de « traque » qui s’opère sur le territoire du Parc national de forêts… Une traque des plus pacifiques puisqu’il s’agit de photographier la faune.
Quels animaux composent la faune de nos forêts ? Est-ce que leur présence varie selon la configuration des lieux : sous-bois, forêts, prairies ? Evoluent-ils seuls ou en groupe ? Peut-on croiser des animaux auxquels on ne s’attendrait pas ? C’est à ces questions que le dispositif mis en place à l’échelle du Parc national de forêts tente de répondre.
L’opération a démarré le 1er mars 2022 et le bilan d’une première « campagne » d’un an a pu être réalisé. Le dispositif est connu. Une petite trentaine de pièges photographiques sont installés partout dans le Parc national. Partout mais par n’importe comment. Leur localisation a été étudiée en amont. Puis, les agents du Parc, de l’ONF et de l’OFB se relaient pour aller relever les pièges et rassembler les images : plus de 40 000 durant la première année.
De nouveaux pièges dans la place
Et il devrait y en avoir beaucoup plus très prochainement car le Parc national a annoncé l’implantation d’une trentaine de pièges photos (et vidéos) supplémentaires. Relever les images est un gros travail mais il faut aussi après les classer puis les analyser afin d’en tirer les enseignements les plus précis possibles.
Le premier bilan rappelle que l’espèce la plus présente dans la forêt reste le sanglier (29 % des contacts), soit 5 291 traces sur les pièges photographiques. Le sanglier, le chevreuil, le renard et le blaireau représentent à eux seuls 87 % des contacts. Les 13 % restants sont constitués d’autres animaux avec des passages plus ponctuels : oiseaux, grands cervidés, chats forestiers, lièvres, mustélidés. Ecureuils (46), daims (15), raton-laveurs (8), hérissons (3), en moins grand nombre, sont aussi présents. Pas de trace de lynx sur les pièges photographiques. Il y a eu un contact (une photo) avec un loup à l’automne 2022.
C. C.