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La tour Miko, phare du centre-ville

La tour Miko est devenue un symbole de la ville. (Photo d’archives jhm)

AU DÉTOUR DES TOURS (1). Cette semaine, jhm quotidien passe en revue les édifices tout en hauteur de Saint-Dizier et de sa petite couronne. Premier arrêt Quai Lamartine, ou rue Lalande, selon où on se trouve, à la tour Miko, vestige de l’usine de fabrication de glaces et de la brasserie du Fort Carré.

Elle est en plein centre de la ville, à équidistance de chaque extrémité de la cité. Et s’illumine la nuit tel un phare. La tour Miko est une curiosité locale chargée d’histoire et dont les Bragards sont particulièrement attachés. A plus d’un titre.

L’origine

Si la marque Miko est toujours inscrite en haut de l’édifice de 30,60 mètres, c’est à la brasserie du Fort Carré qu’on lui doit sa construction, en 1927. L’usine de fabrication de bières est installée depuis la fin du XIXe siècle et est en plein développement. La tour symbolise l’importance de cette marque. C’est l’architecte rémois Demay qui l’a dessinée, un professionnel connu dans la région pour avoir travaillé avec la célèbre maison de champagne la Veuve Cliquot.

L’arrivée de la famille Ortiz

La brasserie fermée, le site devient l’antre de l’usine Ortiz-Miko à partir de 1955. Les murs, dont la tour évidemment, sont repeints aux couleurs de l’entreprise et de son logo, le bleu et le beige, et le nom Miko remplace celui de Fort Carré au sommet de la tour.

La renaissance avec le cinéma

Depuis le départ de l’usine Miko vers la zone industrielle de Trois-fontaines au milieu des années 1990, le site du Quai Lamartine était devenu une friche. C’est presque dix ans après, en 2005, qu’il renaît avec la construction du complexe Ciné-Quai et des résidences qui l’entourent, le tout ayant été achevé et inauguré en 2006. La tour Miko est la seule survivante de cette construction et a été totalement intégrée au projet, pour rappeler au bon souvenir industriel des lieux. Elle a notamment subi un rafraîchissement l’année dernière.

Transformation en musée

Si le nom Miko s’affiche toujours sur la devanture du complexe, à l’intérieur aussi, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de glace a laissé des traces. La moquette du cinéma est estampillée Miko et un musée du souvenir a ouvert, au niveau de la tour, en même temps que le Ciné-Quai. Triporteur de la famille Ortiz, photos, documents, objets publicitaires en tout genre, composent ce petit musée accessible librement aux heures d’ouverture du cinéma, avec son ticket de séance. « Le musée est connu du public, beaucoup de personnes continuent de le visiter », assure Pauline Driouich, la responsable du cinéma. La tour fait partie des sites de « Révéler Saint-Dizier » et la ville planche notamment sur la possibilité d’aménager son rooftop, avce le concours de toutes les bonnes idées.

N. F.

n.frise@jhm.fr

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