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À Chaumont, le souvenir de "la petite Corinne" hante encore la rue de Verdun

Un jour, « la petite Corinne » se volatilise à Chaumont

À Chaumont, le souvenir de "la petite Corinne" hante encore la rue de Verdun

Le souvenir de la mort violente d’une fillette de 9 ans hante encore la rue de Verdun, au centre-ville de Chaumont. C’est là que l’enfant avait disparu.

« Corinne habitait avec sa mère ». Rue de Verdun, au centre-ville de Chaumont, l’enfant se volatilise le 14 juin 1997, c’est un samedi. Sa mère l’avait laissée chez elle, le temps de faire des courses. 

Des recherches intenses sont engagées, auxquelles participent les gendarmes et les policiers, les sapeurs-pompiers, mais aussi les agents de l’ONF et nombre de bénévoles.

Le secteur est immédiatement quadrillé. Les terres de Chaumont et de ses alentours sont retournées de fond en comble. Las, la blondinette reste introuvable.

L’enquête est confiée au SRPJ de Dijon, après qu’une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement et séquestration. Les enquêteurs de la police judiciaire enchaînent les auditions de témoins.

C’est un dimanche, le 4 juillet, qu’un homme n’explique pas « un trou » d’une heure et demie dans sa journée du samedi 14 juin. Son mutisme est au demeurant absolu. Il est mis en examen, avec mandat de dépôt. 

Plusieurs semaines s’écoulent. Décision est même prise de vider le canal, souligne un observateur attentif de cette sombre affaire. Les recherches n’aboutissent toutefois pas.

Le temps continue de filer, lorsque les restes d’un corps d’enfant sont retrouvés dans un bosquet, à Verbiesles. C’est un chasseur qui a fait la macabre découverte, le 28 septembre. Le verdict tombe à la mi-octobre : le petit corps abandonné est celui de Corinne.

Le suspect mis en examen est traduit devant les Assises de la Haute-Marne, du 18 au 28 mai 1999.

Depuis sa mise en examen, il est resté en détention provisoire. Jamais il ne passera aux aveux.

Notre observateur se souvient vaguement que l’enfant « n’aurait pas dû voir ce qu’elle avait vu ». 

Quoique les preuves matérielles manquenr, l’homme est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Des années s’écoulent et c’est fortuitement qu’un journaliste qui avait suivi l’affaire frappe à la porte d’un appartement, il a besoin d’un point-de-vue en hauteur pour réaliser des photographies. C’est la seule porte qui s’est ouverte dans l’immeuble. Il explique qui il est et ce dont il a besoin. « Vous êtes donc journaliste ? », réplique la dame sur le seuil de son appartement. Et elle lui confie qu’elle voudrait « récupérer une photo de (sa) fille »… « la petite Corinne ». Elle a vécu des années sans plus en avoir une seule avec elle.

Voilà comment la mère orpheline allait retrouver un souvenir de son enfant.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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