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BA 113. Les Rafale de retour à l’issue de la mission Pégase 23

Les quatre militaires de la Base aérienne fraîchement revenus de la mission Pégase 2023.

Base aérienne 113. Ce jeudi 3 août marquait la fin de la mission Pégase 23 en Asie Pacifique, orchestrée par l’Armée de l’air et de l’espace. Sur la Base aérienne 113 de Saint-Dizier, deux Rafale – soit quatre militaires – étaient de retour, dont le lieutenant-colonel Thomas qui raconte cette expérience.

Jeudi 3 août, 13 h 30, Base aérienne 113 de Saint-Dizier. Sur la piste du site militaire, c’est le bal des Rafale. Il faut dire que la veille, « ils n’ont pas pu voler à cause du vent, qui, en plus, était de travers », explique le lieutenant-colonel Nicolas, le numéro 2 de la BA 113.

Au milieu des avions qui viennent d’atterrir, deux Rafale attirent particulièrement l’attention. Les biplaces se « garent » sous les hangars numérotés 35 et 36. Quelques heures plus tôt, ils se trouvaient encore à Doha, au Qatar, « sous 43°C ». L’ultime vol réalisé dans le cadre de la mission Pégase 23, qui a débuté le 25 juin dernier (lire l’encadré).

Mission

Les quatre militaires à bord sortent tout juste de 6 heures dans les airs. « Je suis encore en forme », plaisante le lieutenant-colonel Thomas, à peine sorti du cockpit et déjà opérationnel pour les sollicitations médiatiques. Le commandant du détachement Rafale dans le cadre de Pégase 23 est satisfait de l’expérience qui a duré une dizaine de jours pour lui : « Ça s’est très bien passé, j’en garderai un gros souvenir », résume celui qui est par ailleurs commandant de l’escadron de chasse 2.4 « La Fayette ». « La seule complexité, c’était d’être pleinement opérationnel malgré le décalage horaire à chaque changement de région. »

Dans les moments forts de cette aventure, le lieutenant-colonel Thomas retient les différents échanges avec les forces alliées : « Le Pacifique, c’était une première. C’est intéressant de parler de ce que l’on fait et de voir ce que nos alliés font également, surtout dans une zone que l’on connaît assez peu. On a pu faire voler un pilote coréen et une pilote japonaise. Chez nous, un capitaine a pu voler à bord d’un F16 japonais. » De quoi donner lieu à des situations parfois amusantes : « Les Japonais pensaient que nous ne travaillions qu’en français, alors que non », sourit le militaire.

En dehors des membres qui ont participé physiquement sur place, la BA 113 de Saint-Dizier a également joué sa partition. « C’est l’État major qui gérait, mais on peut dire que la Base a participé en facilitant le déploiement. Nos mécaniciens ont bien préparé les avions. Il fallait s’occuper de la logistique, la paperasse comme par exemple le simple fait d’avoir un passeport. On peut dire que nous avons travaillé directement et indirectement pour que les gens puissent partir », précise le lieutenant-colonel Nicolas. Avant de conclure : « C’est un travail d’équipe, c’est le propre de l’Armée de l’air. »

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

L’objectif de Pégase 23

Débutée le 25 juin pour s’achever ce jeudi 3 août, la mission Pégase 23 a mobilisé plus de 350 militaires, dont « une centaine de la Base aérienne 113 », souligne le lieutenant-colonel Nicolas. L’autre base de l’Hexagone d’importance concernée étant celle de Mont-de-Marsan.

Comme le résume l’Armée de l’air et de l’espace, « cette opération de diplomatie aérienne revêt des enjeux stratégiques en matière de partenariats, de points d’accès et d’équilibre, sur la zone Asie Pacifique, où 2 millions de ressortissants français sont recensés. » En l’occurrence, elle était composée de trois phases : « une projection de la puissance aérienne française vers le Pacifique, de nombreux exercices interalliés et une phase de diplomatie via des escales dans les pays de la zone », cite le lieutenant-colonel Thomas.

A travers cette opération internationale, en continuité des précédentes missions Heifara, Shikra et Pégase 22, l’Armée de l’air et de l’espace est désormais capable de projeter un escadron de Rafale en 48 heures aux antipodes (20 000 km), en plus d’avions ravitailleurs. Mais ça, c’est dans le pire des cas. Comme le rappelait le numéro 2 de la BA 113 : « La France a une position neutre et ne veut pas de conflits. »

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