Tour(s) de France : la famille Vaulot de Chalindrey au volant de la caravane publicitaire
Jean-Marie Vaulot de Chalindrey a vécu son rêve d’enfant tout éveillé en juillet ! Conducteur de chars de la caravane publicitaire avec son fils Léo, ce retraité a vu défiler paysages et folle ambiance sur l’ensemble des étapes des deux tours de France masculin et féminin. Terminus ce dimanche 30 juillet, à Pau et retour le 31 juillet, au soir, sur la cité du rail !
Comme chaque année, la caravane publicitaire du Tour de France, qui ouvre la route des coureurs, tente d’en mettre plein les mirettes aux quelque dix millions de supporters massés le long des départementales ou des lacets de cols empruntés par le peloton.
Jean-Marie Vaulot, conducteur de char publicitaire, roule depuis 2013 pour la caravane du Tour de France avec un plaisir, chaque année, renouvelé ! Conducteur de train à la SNCF, il a dû attendre d’être retraité pour pouvoir y consacrer quatre semaines, un mois complet en cumulant les deux tours de France. Il a commencé par être chauffeur pour Belin, Ibis, Ragt Semences et a rejoint l’équipe Le Gaulois voici six ans. « C’est l’ambiance qui fait tout et on forme une vraie bande de copains ».
Jean-Marie Vaulot n’est pas un acharné de vélo et c’est certainement mieux ainsi. « Il ne faut pas venir ici pour voir les coureurs, on n’a pas le temps sauf peut-être dans les étapes en altitude où il faut attendre l’arrivée pour pouvoir redescendre ».
Cette année, pour la troisième fois, le retraité SNCF parcourt avec son fils Léo, 26 ans, les routes du Tour de France masculin toujours au volant des chars Le Gaulois. Recrutés et embauchés par une agence évènementielle, père et fils ont vécu ensemble l’aventure de la caravane et en ont savouré chaque instant avec une belle complicité car ce jeune cheminot, responsable maintenance, rêvait lui aussi de conduire et de pouvoir intégrer la caravane. C’est chose faite cet été et il a vécu sa troisième édition en tant que chauffeur d’un pick-up 4X4.
Un monde fou au bord des routes
« La communion avec la foule est assez incroyable » résument les deux Haut-Marnais « on conduit et les hôtesses distribuent les goodies utiles et en matières recyclées, des portes clés vélo décapsuleurs, sacs cabas ».
Chaque soir, ils étaient logés dans des hôtels, plus ou moins loin de la ligne d’arrivée. Ils ont ainsi vécu cette vie de nomade sur trois semaines et 7 000 kilomètres tout en bénéficiant des jours de repas identiques aux coureurs « pour prendre le temps de souffler ».
« Les journées d’étapes sont denses : lever 6 heures tout en demandant de la concentration de conduite la journée en roulant entre 20 et 30 km/h puis après l’étape, plein du véhicule, rechargement des goodies et enfin le dîner » soulignent les deux chauffeurs qui n’y voient « que du bonheur collectif d’une grande colonie de vacances pour adultes et la folie de voir autant de monde le long du parcours, surtout en montagne et notamment dans les Vosges avec la folie autour de Thibaut Pinot ».
Et avec plaisir, le Sorcier de la grande boucle a embrayé pour le tour féminin après l’arrivée sur les Champs Elysées : « c’est un peu différent comme organisation pour la caravane car nous roulons un peu plus vite en convoi sur des routes non fermées à la circulation pour s’arrêter à des points prédéfinis et distribuer les goodies ».
Trois véhicules du Gaulois étaient alignés sur ces 956 km et huit étapes entre Clermont-Ferrand et Pau. Le public était encore au rendez-vous, un peu moins nombreux mais enthousiaste.
Désormais, place au retour à une vie plus paisible, loin de la caravane… « Je suis content de rentrer à la maison après un mois d’absence mais je pense déjà à repartir l’an prochain » conclut, joyeux, ce fervent participant aux tours de France !
De notre correspondante
Sylvie Baudot