Jour de gloire(s) – L’édito de Christophe Bonnefoy
Les occasions – c’est le cas de le dire lorsqu’on parle de football – ne sont pas si fréquentes de voir la vie en rose par les temps qui courent. Les Français ne broieraient-ils que du noir depuis des mois ? Souvent.
Alors quand un samedi a priori comme un autre se transforme en un jour de gloire – de gloires même ! -, autant savourer son plaisir. Sur l’herbe et dans l’eau, pour le coup.
Au Mondial de football en Australie, nos Bleues avaient fait pâle figure lors du premier match contre la Jamaïque, n’arrachant qu’un triste nul. Elles ont retrouvé des couleurs au moment d’affronter les Brésiliennes. Pas n’importe qui, donc. La victoire arrachée au panache et sur une tête de Wendie Renard leur ouvre une voie presque royale pour les 8e de finale. Pas encore la gloire, mais faisons comme si. Le challenge n’était pas remporté d’avance, après les bouleversements qu’ont connus les Bleues après l’éviction de leur sélectionneuse Corinne Diacre, remplacée par un Hervé Renard qui a eu peu de temps pour préparer la sélection à l’événement.
La gloire, Maxime Grousset vient, lui, de la toucher du doigt. En quelque sorte dans l’ombre de Léon Marchand depuis quelques jours, il vient de décrocher la médaille d’or aux championnats du monde de natation. Qui plus est dans une discipline qu’il a abordée un peu par hasard, le 100 mètres papillon. L’histoire n’en est que plus belle ! Ça promet pour la suite. Chacun aura déjà en tête les Jeux olympiques de 2024 devant un public conquis d’avance. Lui aussi, évidemment.
Bon, bien sûr, et la victoire des Bleues sur le gazon, et celle de Grousset dans l’eau, ne vont pas changer la face du monde. On nous répondra qu’il y a des choses bien plus importantes – et graves – dans l’actualité. C’est vrai. Enfin… ça n’est pas faux… Mais lorsque nos athlètes, entre autres, nous jettent un peu de poussière d’étoile au visage, on serait bien bête de ne pas saisir l’instant. De ne pas prendre une bonne dose de ce remède anti-morosité.