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Boxe : bientôt un musée à Saint-Dizier ?

C’est le grand-père de Laurent Gerdelat (sur la photo) qui lui a donné la passion de la boxe.

Laurent Gerdelat, passionné de boxe bragard, dispose d’une collection à faire pâlir plus d’un amateur du noble art. Avec plus de 4 500 pièces, dont certaines absolument inestimables, il souhaite ouvrir un musée de la boxe à Saint-Dizier.

En passant le pas de l’appartement de Laurent Gerdelat, on entre dans une caverne d’Ali Baba. Des dizaines de figurines trônent sur la table de la salle à manger. Accrochées un peu partout, des tenues de boxeurs. Çà et là, des gants. Le tout, bien sûr, dédicacé. Dans une autre pièce, des affiches de galas de boxe, des ceintures, des centaines de pin’s… Pensez à n’importe quel objet en lien avec le noble art, de la capsule de bière à la tenue intégrale d’un arbitre, ce passionné l’a. « Je vous rassure, ce n’est pas tous les jours comme ça ! », s’esclaffe Frédérique, sa conjointe.

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Un short porté par le champion Roberto Duran.

Avec plus de 4 500 pièces, et une collection qui « ne cesse de s’agrandir », Laurent Gerdelat a logiquement eu envie de fonder un musée. D’abord itinérant. « On se déplace, depuis une dizaine d’années, quand on nous appelle. Forcément, ça demande pas mal de logistique, mais on est habitués », sourit le quinqua. Le musée mobile, s’étant déployé une dizaine de fois, a par exemple pris ses quartiers à la Halle Georges-Carpentier de Paris, sur invitation de Malamine Koné (hommes d’affaires auréolé de succès et surtout grand passionné de boxe), mais aussi à Neuilly-en-Thelle (Oise) pour l’inauguration d’une salle, à Meaux (Seine-et-Marne) pour une soirée “pieds-poings” ou encore à La Baule (Loire-Atlantique) pour un festival autour de l’art pugilistique.

Enfin se fixer

Après avoir arpenté la France – quoi de plus normal pour cet ancien routier – Laurent Gerdelat souhaite maintenant ouvrir un musée fixe à Saint-Dizier. Le temps, notamment, de trouver un local assez vaste pour accueillir toutes ses reliques. « Il faudrait facilement 300 m2, quelque chose comme la salle Aragon [aujourd’hui Muse, ndlr] », estime le collectionneur.

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Une (toute) petite partie de la collection du futur musée de la boxe.

Mais d’où vient cette passion irrépressible pour la boxe ? « J’ai grandi avec mes grands-parents, et mon grand-père, Maurice Aubry, a fait carrière en amateur. Quand j’étais petit, il m’emmenait à des combats, dans des soirées. Cette passion dévorante ne m’a plus jamais lâché depuis », énumère Laurent Gerdelat. Au point de faire tomber sa compagne dans la marmite de la boxe. « Je n’y connaissais absolument rien, je m’y suis intéressée pour pouvoir suivre Laurent. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles », se réjouit Frédérique. Et avec 15 ans de passion commune, la voilà maintenant experte en la matière. « Elle s’y connait mieux que certains commentateurs », pouffe Laurent. 

Hommages

Selon lui, un musée serait l’occasion d’honorer certaines des plus grandes stars de la boxe, françaises et internationales, mais aussi des personnes de l’ombre. Comme le speaker Jean-Pierre Cossegal, désormais retraité, auquel Laurent Gerdelat voue une profonde admiration. « Il était capable d’enflammer une salle en 2 minutes, c’est un très grand monsieur de la boxe en France », appuie le collectionneur bragard.

La volonté de transmettre la passion du noble art aux plus jeunes est aussi au cœur des priorités de Laurent Gerdelat. « Je voudrais que l’entrée du musée soit gratuite pour les moins de 10 ans. Je veux inculquer les valeurs de la boxe aux enfants. Et si j’arrive à faire ne serait-ce qu’un passionné, j’aurais réussi », étaye-t-il.

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Une ceinture WBO. Évidemment, c’est un original.

Si le projet est encore – littéralement – dans les cartons, Laurent Gerdelat compte bien mettre toute son énergie pour voir enfin son musée s’ouvrir. Pour permettre à tous d’admirer certaines pièces d’exception, comme un short de Muhammad Ali, un gant dédicacé par l’Équipe de France olympique de boxe 2016 ou un peignoir porté par Archie Moore – « le plus grand boxeur de tous les temps ». Cela va sans dire, chaque pièce est fournie avec son certificat d’authenticité.

Laurent Gerdelat, pour mener à bien son projet, ne serait pas contre un petit coup de main de la Ville, notamment pour trouver un endroit propice. Il promet que ça en vaut la peine : « Si le musée ouvre, Saint-Dizier n’aura jamais vu autant de champions de boxe sur son territoire ! »

Dorian Lacour

d.lacour@jhm.fr

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