La Bonnelle, les riverains s’inquiètent

Au faubourg de Brevoines, les riverains de La Bonnelle s’inquiètent du peu d’empressement à réaliser les travaux nécessaires pour éviter de nouvelles inondations. Le Syndicat mixte du Bassin de la Marne et de ses affluents affirme que cela suit son cours.

Le terrible orage de juin 2018 qui avait inondé 25 maisons des faubourgs de Buzon et de Brevoines a laissé un souvenir prégnant chez ces habitants. Les orages du 12 juillet leur ont rappelé qu’ils ne sont toujours pas à l’abri d’un nouvel épisode dévastateur. Pour mémoire, le coût de juin 2018 avait été a plus de 2,5 millions d’euros de dégâts.

Il y a eu une prise en considération de cette situation. La Ville, le Grand Langres se sont saisis de ce dossier qui a été confié au Syndicat mixte du Bassin de la Marne et de ses affluents (SMBMA) qui a la compétence Gémapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).

Une nouvelle étude a été lancée. Des scénarii, de Saints-Geosmes à Hûmes, ont été présentés en réunion publique avec les riverains et toutes les parties prenantes. Ainsi 21 opérations ont été recensées pour aménager les 10 km de La Bonnelle concernée. Le coût estimé était de 2,7 millions d’euros.

On sait qu’à Hûmes, l’aménagement de la rivière n’est plus possible puisqu’un des riverains n’a pas voulu que le syndicat fasse les aménagements. En revanche, il est prévu d’effacer, de détruire, le vannage du moulin Fatras. Tout comme il est prévu de revoir le cours d’eau à cet endroit pour le rendre plus linéaire. Mais les travaux les plus importants ne pourront être menés…

C’est peut-être cela qui a fait que certains habitants de Brevoines s’inquiètent de ne rien voir venir. « J’ai l’impression qu’on nous mène en bateau. Il y a cette enquête publique sur les eaux pluviales. J’ai demandé des compléments d’information car c’est un facteur à risque. On ne voit rien venir. Une chance que l’orage du 12 juillet n’a pas occasionné de dégâts outre la grêle », explique Marc Thomassin, habitant du faubourg de Brevoines.

« C’est une honte. On a dépensé de l’argent dans une seconde étude et il ne se passe rien. Lors du dernier orage, j’ai vu passer des papiers toilettes dans la Bonnelle, ce n’est pas normal », tonne Jean-Claude Michel, un autre habitant du faubourg.

Réunion à la rentrée pour La Bonnelle

« Lorsque l’on fait des travaux sur une rivière, on commence toujours de l’aval à l’amont. C’est pour cela que nous avons commencé par Hûmes. Les travaux sont programmés pour 2024 », se défend Denis Lalevée, directeur du SMBMA.

Pour la suite des travaux en amont, «il faut que la Ville, le Grand Langres et Saints-Geosmes inscrivent la programmation des travaux dans leur budget. Ce sera un processus long », met en garde Denis Lalevée. « Il y a pour 2,5 millions d’euros de travaux. On ne pourra pas tout faire seul. Il est nécessaire que les autres parties prenantes se manifestent », ajoute Dominique Thiebaud, vice-président du SMBMA.

La Ville nous a indiqué qu’elle va organiser une réunion à la rentrée sur le sujet des travaux à faire sur la Bonnelle. Le processus pour aller jusqu’à la phase travaux sera long prévient l’ensemble des parties. Pour l’instant, il n’y a pas eu à déplorer de nouvelles inondations. Mais Brevoines et Hûmes ne sont pas à l’abri.

Ph. L.