Record spectaculaire – L’édito de Patrice Chabanet
Qui veut brasser des centaines de millions d’euros ? C’est le bruit de fond qui couvre le football professionnel de haut niveau. En témoigne l’affaire Kylian Mbappé dans laquelle on parle plus de fins de contrat que de stratégie footballistique. Lamentable au regard des centaines de supporters abusés par ces batailles hors du terrain. Heureusement d’autres disciplines et d’autres Français sauvent l’honneur du sport, par leur abnégation et des records époustouflants. C’est le cas de Léon Marchand. Vous ne connaissez pas ? Normal, ce Toulousain de naissance évolue dans un domaine moins glamour que le football : la natation. Il vient de pulvériser au Japon le record du monde du 400 mètres quatre nages. Plus que prometteur un an avant les JO de 2024. Au passage, excusez du peu, il détrône l’Américain Michael Phelps, 23 titres olympiques.
Il est toujours difficile de tirer la morale de l’histoire. Chaque sport a ou a eu sa part d’ombre. Le dopage a pollué l’athlétisme, la natation et le cyclisme. Mais les gains engrangés par les footballeurs professionnels n’ont rien de commun avec ceux qui pratiquent d’autres disciplines. Seuls les pilotes de formule 1 et les basketteurs américains font mieux.
La seule morale, car il y en a une en fin de compte, est celle des résultats. Malgré le flot de fric déversé sur les joueurs du PSG, l’équipe ne parvient toujours pas à prendre de la hauteur sur la scène européenne. Quand Léon Marchand se jette à l’eau, il n’a pas l’esprit encombré de considérations financières. Il avance. Il gagne. Ce n’est pas plus compliqué que ça.