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Les femmes comptent en astronomie

Une trentaine de personnes ont assisté à la conférence.

Une bonne trentaine de personnes ont assisté, vendredi 21 juillet, à la conférence “Les femmes dans l’astronomie” proposée par la Société d’astronomie de Haute-Marne et donnée par Hélène El Turk à l’observatoire de Valcourt.

Les femmes sont présentes en astronomie depuis des millénaires. C’est ce qu’Hélène El Turk s’est attachée à souligner. L’exposé a débuté à l’Antiquité «avec des femmes scientifiques, en général des princesses en Grèce, en Egypte et en Corée». Aglaonice de Thessalie est souvent considérée comme la première femme astronome. Il faut ensuite attendre le début des années 1600-1620 pour découvrir quelques femmes astronomes puis un essor dans la deuxième moitié du XIXe siècle «où les femmes employées sont payées trois à quatre fois moins cher».

Hélène El Turk a notamment évoqué le Harem de Pickering, qui désigne le groupe de femmes engagées entre la fin du XIXe siècle et les années 1950 comme «calculatrices» afin de traiter mathématiquement d’importantes quantités d’informations astronomiques au sein de l’Observatoire de l’Université Harvard. « Charles Pickering a embauché des femmes pour faire un catalogue des spectres par le biais de la photographie », a précisé la conférencière. Au XXe siècle, le nom féminin qui ressort est celui de Jocelyn Bell Burnell, doctorante à Cambridge, qui découvre en 1967 le premier pulsar, « mais c’est son directeur de thèse Antony Hewish qui obtient le Prix Nobel de physique en 1974, alors que c’est quand même elle qui a fait cette découverte ! ».

En France, c’est Edmée Chandon qui est officiellement nommée astronome à l’observatoire de Paris le 1er mars 1912 et devient ainsi la première femme astronome professionnelle française. En conclusion, Hélène El Turk a estimé « qu’il y a encore du boulot à faire pour les femmes ». « Quand vous regardez le ciel, les étoiles, pensez à toutes ces femmes astronomes oubliées qui ont travaillé dans l’ombre d’un père, d’un mari, d’un frère car elles n’avaient pas accès aux universités ou aux observatoires », a-t-elle ajouté. Le prochain événement de la SAHM aura lieu vendredi 11 août avec La Nuit des étoiles. Rendez-vous est pris !

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