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La preuve par les faits – L’édito de Patrice Chabanet

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Les remaniements ministériels constituent une figure imposée de la vie politique. Premier temps : définition d’une feuille de route. Deuxième temps : approbation par les uns, condamnation par les autres. On en est donc réduit à détecter les nuances et les petites phrases. Que retenir de l’intervention d’Emmanuel Macron ? Un plaidoyer pour la continuité avec une double invocation : « l’exigence et l’exemplarité ». Une manière implicite de reconnaître qu’elles nont pas toujours été présentes dans le précédent gouvernement. « Etre ministre, ce n’est pas parler dans le poste » a lâché cash le chef de l’Etat. Autrement dit, pas de mots, de l’action. Un argumentaire boomerang que les oppositions renvoient à la figure du locataire de l’Elysée…

Le premier test du passage de la parole aux actes viendra dans les toutes prochaines semaines avec la rentrée scolaire. Le nouveau ministre de l’Education nationale a déjà deux énormes dossiers sur son bureau : le manque d’attractivité du métier d’enseignant et les ravages du harcèlement à l’école. On peut d’ailleurs se demander au passage si Emmanuel Macron n’a pas confié à Gabriel Attal cette mission à hauts risques pour lui mettre le pied à l’étrier de la présidentielle 2027. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, qu’un remaniement n’est pas qu’une opération de ressources humaines, optimisation des compétences. Il s’inscrit aussi dans une logique politique. Si, constitutionnellement, le président sortant ne peut pas se représenter, il est à prévoir qu’il entend rester le maître des horloges jusqu’au bout. Quoi… qu’il puisse en coûter. Son horizon n’est plus électoral mais celui de l’Histoire et de l’empreinte qu’il entend laisser.

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