Repasser le code de la route après des années, ça fait quoi ?
Parce que l’examen d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier, jhm quotidien a décidé de passer à nouveau le code de la route. L’occasion de prodiguer une piqûre de rappel sur les bons gestes au volant à nos lecteurs (et à nous aussi).
Si vous avez le permis de conduire, vous avez forcément le code de la route. Mais il y a fort à parier que, depuis le temps où vous avez passé l’examen, ce dernier a quelque peu changé. L’équipe bragarde de jhm quotidien s’est prêtée au jeu.
Dans une salle aux murs bardés d’affiches informatives – panneaux, voyants, indications de sécurité routière… – de l’Auto-école 2.0, vendredi 21 juillet peu après 17 h, la tension était palpable. La raison ? 40 questions, et un objectif de 5 erreurs ou moins, pour valider un examen simulé, mais dans les conditions réelles, du code de la route.
Erreurs fréquentes
Sans surprise, les erreurs les plus fréquentes ont été reproduites. « C’est absolument inutile de faire chauffer son moteur 5 minutes avant de prendre la route le matin, même quand il fait froid, en plein hiver », certifie par exemple Azzeddine Ounissi, formateur à l’auto-école, alors que la moitié de notre équipe s’était trompée.
Un long point sur l’alcool au volant – qu’il fait bien sûr avec encore plus d’insistance pour les élèves, âgés pour la plupart de moins de 18 ans – permet aussi de déconstruire quelques clichés. « Boire de l’eau ne change absolument rien, le seul remède pour faire diminuer l’alcool dans le sang, c’est de laisser passer du temps », explique Azzeddine Ounissi. L’occasion de rappeler également qu’au-delà de 0,49 gramme d’alcool par litre de sang, le conducteur est positif. Autrement dit, la fameuse limite de 0,5 gramme par litre tombe déjà sous le coup de la loi.
Le seuil passe à 0,2 gramme pour les jeunes permis. Plus concrètement : deux verres pour les pilotes chevronnés, aucun pour les débutants. « Mais attention, on parle de doses bar. Il y a de fortes chances que les verres que vous vous servez chez vous contiennent bien plus d’alcool », prévient le formateur.
Débriefing du code
De précieux rappels sur les distances de sécurité (deux traits latéraux sur autoroute, deux traits + un espace sur les autres routes), sur la distance d’arrêt (qui englobe la distance de réaction et la distance de freinage) et quelques questions techniques qui paraissent bien trop pointues – « l’idée est de faire s’intéresser les jeunes, qui peuvent arriver à l’auto-école à 15 ans en n’ayant aucune connaissance, à l’aspect technique du véhicule » – s’enchaînent. Avec, à chaque fois, 20 secondes pour répondre. Le code, c’est sérieux.
Un long débriefing avec Azzeddine Ounissi permet ensuite de voir les points sur lesquels chacun doit s’améliorer. Partage de la route avec les autres usagers, comportement du conducteur, mécanique, conduite écologique… « Je dessine très mal, mais j’explique bien », se marre le formateur. Nous ne jugerons pas les dessins, réalisés sur un tableau interactif, mais force est de constater que les explications sont limpides.
Place aux résultats. Sans grande surprise, aucun de nos quatre journalistes n’a obtenu son code de la route, avec des scores allant de 6 à 11 fautes. « C’est vraiment pas mal, alors que vous ne vous êtes pas entraînés », assure Azzeddine Ounissi. Nous voilà rassurés.
Dorian Lacour
