Nécrologie : Ginette Curel
Ginette Remy, épouse Curel, est décédée le 10 juillet, à l’âge de 92 ans. C’était une enfant de Noncourt-sur-le-Rongeant où elle a vu le jour le 26 janvier 1931. Ce village restera dans son cœur jusqu’à la fin de sa vie. Elle y a vécu, dans la ferme de ses parents, jusqu’à son mariage. Elle a perdu sa mère alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille et a été élevée par son père avec ses trois frères. Sa vie ne n’a pas toujours été facile dans cette société rurale dominée par l’homme. Elle a été dans l’obligation de quitter l’école très jeune pour participer aux travaux de la ferme, s’occuper des tâches ménagères et prendre soin de ses frères alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle a connu l’exode et la guerre. Ses seules vacances étaient des séjours à Paris auprès de sa tante qui l’enlevait durant quelques semaines par an pour lui offrir quelques distractions et prendre soin d’elle.
Le 10 novembre 1956, elle a épousé Gilbert Curel et est venue habiter à Charmes-la-Grande où ils ont tous deux exploité leur ferme, dans l’amour du travail bien fait et le respect des animaux et de la nature.
Ils ont eu trois filles, Martine-Solange, Brigitte, et Christine. Puis quatre petits-enfants, Oscar, Garance, Béline et Vadim sont venus agrandir la famille. Ils ont su donner à leurs filles une éducation faite de valeurs et ils étaient fiers des parcours de réussite de chacune d’entre elles.
Leur plaisir était leur jardin potager qu’ils ont entretenu jusque tard, faisant le bonheur de leurs filles et de leurs petits-enfants qui savaient apprécier les bons produits de la terre. Ayant géré leur ferme avec beaucoup de bon sens, Gilbert et Ginette ont choisi de prendre leur retraite en 1986 et de profiter d’un repos bien mérité. Ils ont aimé leur vie professionnelle et étaient fiers de leur réussite.
En 2018, Ginette a eu la douleur de perdre son époux. Leur couple était fusionnel et il lui a été difficile d’accepter l’absence de son mari. Ses filles ont fait le choix qu’elle demeure le plus longtemps à son domicile. Cela a été possible jusqu’en 2021 avec l’aide quotidienne et bienveillante des “dames” de l’ADMR de Dommartin-le-Saint-Père et la compagnie de sa dernière petite chienne Volga.
Ginette a vécu ses deux dernières années à l’Ehpad de l’Osier pourpre à Chaumont s’enfonçant un peu plus chaque jour dans le brouillard de l’oubli avant de s’éteindre dans son sommeil.
Ses obsèques se dérouleront ce mercredi 19 juillet, en l’église de Charmes-le-Grande. A sa famille, nous présentons nos condoléances.