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Pas loin, mais… L’édito de Christophe Bonnefoy

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Mais quel virus touche les sportifs français ? Pas tellement lorsqu’il s’agit d’avancer collectivement. Nos footballeurs sont vice-champions du monde. Nos handballeurs et nos volleyeurs tutoient les sommets. Entre autres disciplines.

Mais individuellement, où est donc le mal ? Ou pour le moins, pourquoi ne peut-on, de manière récurrente selon les sports, compter que sur un exploit ?

Restons dans l’époque, restons dans l’actualité. En tennis, Roland-Garros, pourtant terre de nos champions “bleu, blanc, rouge”, s’est révélé un fiasco. Wimbledon, qui ne vivait samedi que son troisième tour, n’aura plus l’occasion cette année de s’essayer à la langue de Molière. Tous les Français sont passés à la trappe.

Et le Tour alors ? Même si le cyclisme se court désormais largement par équipe, ce sont bien des individualités qui roulent pour porter le maillot jaune. Après quelques jours de course, il semblerait que, déjà, toute velléité de victoire finale de l’un de nos champions nationaux s’éloigne à la vitesse d’un Cavendish au sprint – même si, et c’est un événement, ce dernier a abandonné lors de la huitième étape après une chute –. David Gaudu et Romain Bardet pointent à plus de quatre minutes du leader, respectivement aux septième et huitième places. On a presque envie de dire qu’ils pourront, au mieux, espérer trouver une petite place sur le podium final ou décrocher une victoire d’étape.

En dessous de tout ? Mal formés ? Pas sérieux ? Disons plutôt qu’on ne peut évidemment pas avoir que des numéros un dans un peloton ou sur un circuit ATP. En l’occurrence, les cyclistes ou les tennismen français sont à la base des sportifs d’exception. Mais ils trouvent en face d’eux, actuellement, de véritables extra-terrestres, quasi-intouchables. Une raquette à la main, ils se nomment Djokovic ou Alcaraz. A vélo, Vingegaard ou Pogacar. Mais leur tour, sans mauvais jeu de mots, viendra. C’est sûr.

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