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La courge comme vous ne l’avez jamais vue avec Calba Terra

L’ensemble du travail de sculptage est réalisé à la main.

A Crenay, Jérôme Albin imagine des lampes et boucles d’oreilles faites à partir de calebasses, une espèce de courges. Les portes de Calba Terra sont ouvertes tous les vendredis, de 14 h à 19 h. Visite des plantations, de l’atelier et des expositions, Jérôme Albin invite à la découverte de sa passion.

« En 2013, j’étais en stage au Brésil. J’y ai découvert la capoeira, un art martial afro-brésilien, et le berimbau, une forme d’arc musical qui fait partie des concepts les plus archaïque de musique. J’ai acheté mes premiers instruments, mais j’ai rapidement vu que c’était facile à faire. Je suis reparti avec vingt calebasses dans la valise ! »

Calba Terra
Jérôme Albin en train de jouer du berimbau.

A ce moment-là, Jérôme Albin n’aurait jamais imaginé que ces calebasses le mèneraient à Calba Terra. Pourtant, c’est ce qui est arrivé en 2020. « Je travaillais aux Forges de Bologne, mais je me demandais encore ce que je voulais vraiment faire. J’ai commencé à lister ce que j’aimais, ce que j’avais envie de faire, ce qui pouvait me permettre de gagner ma vie… Au milieu, il y avait une petite ligne « artisan calebasse ». »

Un plan s’est alors naturellement déroulé dans sa tête. « Je voulais mes propres plantations pour ne pas importer de calebasses, afin de limiter la pollution liée au transport, mais aussi un atelier. Surtout, il fallait que je commence à réaliser des prototypes. »

A Calba Terra la récupération avant tout

Il se met donc à planter des calebasses, qu’il récolte après six mois, et qu’il fait sécher pendant six autres mois. Puis, il sculpte les courges en abat-jour, lampe ou encore boucles d’oreilles. Tout est réalisé avec l’objectif d’avoir l’empreinte carbone la plus basse, donc avec beaucoup de récupération.

Calba Terra
La plantation de calebasse se situe sur le site de l’atelier.

Jérôme Albin récupère des chutes de bois chez un ébéniste, du cuivre chez un ferrailleur ou encore des ressorts de fauteuils chez un tapissier. « Il y a seulement les composants électriques que j’achète neufs, pour des raisons de sécurité. »

Trois ans après sa création, Calba Terra continue de grandir. L’entreprise a été lauréate 2022 du label Eco-défis de la Chambre de métiers et de l’artisanat et de l’Agglomération de Chaumont. Pour 2024, un changement de statut est prévu en vue de se développer, avec l’objectif à terme de prendre un salarié.

Des visites de l’atelier, des plantations et d’une exposition sont organisées tous les vendredis, de 14 h à 19 h.

JG

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