Emeutes : ce qu’a dit le maire de Saint-Dizier au Président Macron
Quentin Brière a fait partie des 200 maires conviés mardi à l’Elysée pour échanger avec le président de la République après les émeutes de la semaine dernière.
Lors de cette rencontre, « j’ai eu l’occasion de lui dire combien il était surprenant que les villes moyennes aient elles aussi été touchées par un mouvement national parti des banlieues », explique l’élu haut-marrnais, citant le cas d’une ville de 6 000 habitants où « deux écoles et un centre socio-culturel ont brûlé ».
Autre message que l’édile a voulu faire passer à Emmanuel Macron, qui avait annoncé vouloir « une loi d’urgence pour aller plus vite dans les procédures de reconstruction » : « Nous sommes tous en première ligne, mais nous sommes embourbés dans des lourdeurs administratives qui handicapent le pays ».
« Problème d’autorité »
Bureau de poste vandalisé qui « est le dernier service public » du Vert-Bois, « pillage en règle » du tabac-presse de la Cornée-Renard : Quentin Brière se dit particulièrement « en colère », « de la même colère que celle des habitants du quartier ». Et de pointer du doigt « le problème d’autorité, cause profonde » à l’origine de cette « crise de haine contre les institutions, contre les commerces, contre les élus ». A cette absence d’autorité, « cassée dans l’Education nationale, dans les familles », le maire de Saint-Dizier estime qu’il faut répondre, non seulement par « la prévention et la sanction », mais également par « la transmission de l’amour de notre pays, de son patrimoine », en s’appuyant « particulièrement sur la culture ».
« Ecoute très attentive »
Rencontrant pour la première fois « en tête à tête » Emmanuel Macron, en marge de ce rendez-vous officiel, Quentin Brière lui a ainsi parlé des projets qu’il souhaite mener sur Saint-Dizier, cité dont il aimerait, à l’image de Marseille pour les métropoles, qu’elle soit « ville laboratoire des villes moyennes ». Lui qui se définit comme « sans étiquette » l’assure : « J’ai eu une écoute très attentive du Président et de son épouse. »
L. F.