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Nettoyer la Meuse : 500 kg de déchets sortis de l’eau

Thomas immortalise la mission sauvetage de la Meuse.

Dimanche 25 juin, Thomas Rovira a su mobiliser une quinzaine de personnes avec qui il a rempli son objectif : le nettoyage du fond de la Meuse.

Habitant de Meuse, Thomas a pour terrain de jeu les prés et la rivière qui les borde depuis sa tendre enfance. L’an passé, à lui seul, il a déjà remonté des eaux plusieurs centaines de kilos de déchets en tout genre. Cette fois, il a lancé un appel sur le compte Facebook “Nettoyons notre planète en bouffant du son” (la veille). Une quinzaine de personnes, dont certaines venant de loin, a répondu présent. Dans la journée, ils ont parcouru 900 m de Meuse.

Avec les moyens du bord, ils ont extrait pas loin de 500 kg d’immondices. Ils ont dû innover pour remplir au mieux leur mission, en utilisant des sangles pour tirer, ou encore en formant une chaîne humaine pour accéder au moindre recoin. Parmi les horreurs remontées à la surface : un Solex, des vêtements, de la tuyauterie en fonte, du verre, du PVC, des morceaux de plaques fibrociment, du plastique sous toutes ses formes, des pneus, de vieux tubes hydrauliques desquels s’écoule encore de l’huile, des barres de coffrage… Des résidus de vieilles industries ou d’exploitations agricoles et de particuliers encore peu concernés à l’époque. Des déchets plus récents ont cependant été identifiés facilement : une guirlande de Noël avec son emballage intact ou des fuseaux de cuivres de l’ancien réseau ADSL. Thomas dit, écœuré : « On a retrouvé les filets de cuivre entourés, ficelés en paquet ! ».

Thomas, après tri, va revendre “la ferraille” et réinvestir dans l’achat de gants, de sacs-poubelles solides et de carburant pour la voiture qui tire la remorque. Mais il est devant un problème assez insoluble : la déchetterie ne prend pas les sacs et encore moins tous les autres gros déchets. Sa volonté de dépolluer la planète est d’intérêt public, alors il espère être soutenu, d’abord par la commune qui pourrait participer aux charges (gants, sacs), puis par d’autres organismes qui pourrait l’aider à se débarrasser “proprement” des déchets. Bien que Thomas recycle déjà certaines trouvailles, comme des barres de coffrage utilisées comme tuteur dans son potager, il jette à son tour une bouteille à la mer pour résoudre son problème d’évacuation des déchets.

Thomas Rovira compte bien renouveler (bénévolement) son opération “nettoyage des eaux”. A l’avenir, il aimerait être rejoint par d’autres militants “dépollueurs”. On peut retrouver ses coordonnées sur sa page Facebook. Un brin malicieux, il annonce : « PS : si vous avez des coins bien sales par chez vous, faites-moi en une photo ». Un de ses moteurs est la maxime “Seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin !” A bon entendeur…

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