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En temps de nidification, les oisillons sous l’aile de la LPO

Entre mi-avril et fin-juillet, les busards cendrés sont en pleine nidification. Une période où ils doivent faire face à diverses menaces pour protéger leurs petits. Non loin de Chevillon, ils peuvent compter sur le soutien de bénévoles de la LPO et de riverains. 

« On va rester garer là pour ne pas les déranger ». Dans sa voiture, Louis Parisel, bénévole à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), observe, à l’aide de jumelles, un couple de busards cendrés volant au-dessus d’un champ de céréales. Et pour cause, depuis quelque temps, avec un second bénévole, Michel Jamar, il veille, non loin de Chevillon, à la sécurité de leurs trois petits. « C’est la deuxième année que l’on fait ça en Haute-Marne. Pour celui-ci, il nous a fallu 20 h pour les trouver. » 

Entre mi-avril et fin juillet, les busards cendrés, à l’instar de beaucoup d’oiseaux, entrent dans une phase de nidification. Comme son nom l’indique, il s’agit concrètement de la construction d’un nid pour permettre à la femelle de pondre et de couver ses œufs en toute sécurité. Enfin en théorie. Car, contrairement à leurs congénères, eux ne les fabriquent pas dans le feuillage des arbres ou à plusieurs mètres de hauteurs dans un tout autre endroit. Non, les busards cendrés s’installent dans les champs, à même le sol. Ce qui comporte plusieurs risques. 

« Il n’en reste plus qu’une quinzaine en Haute-Marne »

Le premier est lié à l’activité humaine. Faute de pouvoir être perçus par les agriculteurs, les oisillons se retrouvent pris dans les moissonneuses-batteuses. « C’est ce qui s’est passé l’année dernière », se remémore Louis Parisel. « En France, depuis 40 ans, il y a des personnes qui veillent à la protection des busards. On sait qu’il y a à peu près 70 à 80 % des nids qui ne sont pas trouvés et donc des petits qui sont tués par ces machines agricoles. Après, en général, lorsqu’on les prévient, les agriculteurs sont très coopérants. » Par chance, les petits nichés dans le champ de céréales, ce mercredi 28 juin, n’ont pas connu le même sort. 

Mais, pour autant, cela ne veut pas dire qu’ils sont sortis d’affaire. Même si l’agriculteur, en moissonnant, a fait en sorte de les éviter, les oisillons et leurs parents doivent aussi faire face à divers prédateurs, dont le renard. Alors, pour y pallier, les deux bénévoles, aidés par un riverain, ont trouvé la solution, ce jour-là. « Il y a quelques jours, on a mis une cage, mais Michel n’était pas tranquille, alors on ajoute un grillage », explique Louis Parisel. 

Les petits devraient y rester encore un peu plus d’une quinzaine de jours avant d’en sortir, puis de devenir indépendants. Et ce, pour le plus grand soulagement de leurs parents, mais aussi des membres de la LPO, observant depuis plusieurs dizaines d’années une sérieuse diminution de la population des busards cendrés. 

« Il y a 30 ans, il y en avait une centaine, maintenant, il n’en reste plus qu’une quinzaine en Haute-Marne », chiffre Jean-Luc Bourrioux, animateur du réseau busard. Que faire en cas de découverte d’un nid d’oisillons ? Dans un premier temps, « les laisser tranquilles », pour éviter que le couple abandonne les petits, puis dans un second, appeler la LPO qui se chargera de les protéger jusqu’à ce qu’ils prennent leur envol. 

Dominique Lemoine 

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