Disparition de Henry Luppi : le premier et dernier faux bond d’un généreux
Henry Luppi s’est éteint samedi 24 juin, et ses amis restent absourdis.
« Henry était un comédien. Il entrait dans la peau de son personnage, et il n’existait plus lui même ». Au théâtre de l’Arche, on parle encore d’un homme qui « très vite, emmenait » la troupe, qui « la portait ». Henry Luppi était un coeur vaillant du Théâtre de l’Arche depuis 40 ans, « en restant le même ». Incapable de « tenir en place », il était le « Zébulon » de ses amis. Avec son binôme Catherine Pazdzior, Henry a initié des ateliers pour enfants à Chaumont – les tout petits de 3 ans allaient y trouver leur place. « Toujours prêt pour tout », Henry. Avec un talent épatant… pour tout. Une diction « fluide », un discours « limpide », une mémoire stupéfiante, une générosité époustouflante, une humanité exemplaire, c’était Henry Luppi. Qui jamais ne s’est plaint de rien. En mesure de prendre en charge un rôle principal au pied levé, Henry reléguait les difficultés aux oubliettes. C’est un homme libre qui a quitté la scène.
Un bosseur infatigable, qui « excellait » dans ses multiples activités. A l’association US Memory, Jacky Rusnov sait que Henry avait donné des cours d’anglais à l’IFSI, en prison également, et qu’il s’était occupé des migrants. Le jumelage Owasso-Chaumont, c’était encore Henry. Un livre reste en plan, « aux trois quarts finis ». C’est un homme dont la délicatesse convainquait d’entreprendre ses rêves, sans en oublier un, qui s’est retiré.
« Faire se rencontrer les gens, c’était sa passion ». Au Lions club Chaumont Champagne, Eric François a été le parrain de Henry Luppy. « Il nous a beaucoup impressionnés ». C’est un homme « rayonnant au théâtre » qui s’est soudain évaporé.
Les obsèques de Henry le facétieux, le rigoureux sont célébrées ce lundi 3 juillet, à l’église Saint-Jean-Baptiste, à 14 h 30.