Recrutement « très urgent » d’agents de sécurité à Chaumont et Saint-Dizier
Les violences urbaines ont entraîné une hausse de la demande pour du renfort en agents de sécurité, selon un chef d’entreprise chaumontais opérant dans ce domaine d’activité.
C’est via un post Facebook que la société de sécurité chaumontaise AGP Sécurité a, vendredi 30 juin, lancé un appel « très urgent » à candidatures, motivé par les émeutes de la nuit de jeudi à vendredi. Contacté, son dirigeant Aurélien Bienfait a confirmé qu’il cherchait « au moins dix agents de sécurité » pour les secteurs de Chaumont et de Saint-Dizier. Et dit pourquoi il refusait des clients.
« On a beaucoup de demandes, de Nancy et de Saint-Dizier ». Si la Ville de Chaumont et l’Agglo pouvaient être pressenties pour avoir recours aux services d’AGP Sécurité, cette hypothèse n’avait plus cours en milieu d’après-midi. De l’avis du dirigeant Aurélien Bienfait, Chaumont ne connaît au demeurant pas de « vrais » émeutiers, même quand les esprits s’échauffent. « A Chaumont, les p’tits sont assez simples à calmer, à raisonner. Et puis on connaît tout le monde ». Ce vendredi 30 juin, AGP Sécurité a dit oui à ses clients habituels dans la cité préfecture. « Aucune demande ne nous est parvenue de Langres ».
Chacun son métier
« On a refusé trois demandes de transporteurs de Saint-Dizier et une de Bar-sur-Aube ». Aurélien Bienfait n’entend pas surexposer ses personnels pour accomplir des tâches qui qui ne relèvent pas de leur profession : seules les forces de sécurité savent faire face à des situations émaillées de violences. Et le chef d’entreprise a bien précisé à ses clients que si les choses venaient à mal tourner, le mot d’ordre était : « on donne l’alerte et on se sauve ».
En tout état de cause, c’est la grande ville du nord du département qui lui semble être le lieu le plus susceptible d’être gagnée par la contagion de violences qui ont démarré mardi 29 juin.
« Mont p’tiot voit assez de vidéos de ces violences comme ça. Moi-même, j’avoue avoir renoncé à l’emmener à Musical’été à Saint-Dizier. Seul, j’y serais allé. Avec lui, non ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr