La station d’épuration des abattoirs va disparaître
L’adjoint au maire en charge de l’environnement et de l’urbanisme, Pierre Etienne, a annoncé aux élus locaux la déconstruction de la station d’épuration des abattoirs.
Lors du dernier conseil municipal (19 juin, NDLR), le devenir de la station d’épuration « dite des abattoirs » a été évoqué par l’adjoint au maire en charge de l’environnement et de l’urbanisme, Pierre Etienne. Sachant que la fermeture de l’abattoir va intervenir d’ici à deux ans. Et le couperet est tombé : la station d’épuration va disparaître. La décision n’a suscité aucune réaction de la part de l’opposition.
Une structure disproportionnée
L’abattoir de Chaumont situé au niveau de la zone commerciale du Moulin neuf va être en quelque sorte délocalisé : un nouvel équipement est en cours de construction sur la zone Plein’Est 2, prévu donc pour être opérationnel d’ici à 2024.
« Aujourd’hui, le rejet de ses eaux usées se fait intégralement dans la station d’épuration « dite des abattoirs ». Il représente un quart de charges polluantes traitées par cette dernière », explique Pierre Etienne à l’issue de l’assemblée municipale.
« Avec le départ de cette structure, la station d’épuration se retrouve disproportionnée par rapport à son utilisation. En l’absence des rejets des eaux usées de l’abattoir, son bon fonctionnement ne pourra pas être assuré. Cela provoquera la non-conformité des rejets selon les réglementations en vigueur », précise-t-il.
Cinq scénarios, un retenu
Parti de ce constat, un bureau d’étude a proposé à la municipalité et à l’Agglomération de Chaumont quatre scénarios, après en avoir écarté un cinquième : un redimensionnement de la station actuelle ou sa suppression, la suppression de celle de Chamarandes-Choignes pour conserver celle dite des abattoirs ou bien la création d’une nouvelle station.
En accord avec l’Agence de l’eau, la police de l’eau et le Service d’assistance technique à l’exploitation des stations d’épuration (SATESE), la Ville a décidé de choisir la suppression de la station d’épuration dite des abattoirs et le traitement des effluents dans celle d’En Buez en passant par le boulevard Gambetta. Ce choix a été opéré sur la base de motifs techniques et financiers.
Des travaux à moins d’un million d’euros
« Le coût des différents scénarios variait entre plus de 3 M € et 600 000 € », indique l’adjoint au maire en charge de l’environnement. Avec le projet choisi, le coût des travaux est estimé à 853 310 € tout compris (étude, diagnostic génie civil, travaux et missions annexes). La Ville espère un subventionnement à hauteur de 80% du montant de la facture.
Se déroulant sur huit mois, les travaux consisteront à procéder à la déconstruction de la station d’épuration, à s’atteler à la création d’un poste de refoulement et d’un réseau d’assainissement et à assurer le desserte d’une partie du boulevard Gambetta (du 23 au 28) via un assainissement collectif. La livraison du nouvel abattoir conditionne la détermination de la date de démarrage de ces travaux.
Corentin Gouriou