Les ruchers de papy Alain, du miel de Brousseval qui traverse les frontières
Miel de tilleul, miel d’acacia, mais aussi, moins commun, miel de tournesol et miel de sapin : voici fait l’inventaire des miels produits par les Ruchers de papy Alain.
A Brousseval, Arnaud Sénéchal est installé depuis 2014. Ancien pompier professionnel, il est retourné sur les bancs de l’école à 34 ans pour suivre un BTS agricole spécialisé en apiculture.
Aujourd’hui, sa miellerie produit entre 3 et 5 tonnes par an. Le quotidien d’une entreprise d’apiculture de taille très correcte, présente d’ailleurs au dernier Salon de l’agriculture à Paris, mais dont il refuse qu’elle devienne une production industrielle. « Ce n’est pas ma ligne de conduite. Il y a du plaisir dans ce que je fais et je veux le garder. Il y a aussi de la fierté quand je vois que mes abeilles ont bien travaillé et que je valorise tout ça en sortant du bon miel », raconte-t-il. En 2022, deux de ses miels de tilleul ont été primés d’une médaille d’argent au concours national des miels de France. « Et on vise une médaille d’or cette année, pourquoi pas ! »
Au total, Arnaud Sénéchal possède 300 ruches. Dans les environs, mais pas seulement. En mai, il fait de la transhumance dans les Vosges. « J’emmène des ruches pour pouvoir extraire, l’été, mon miel de sapin », explique-t-il. Un miel marqué en goût, aux propriétés intéressantes dès lors qu’il s’agit de soulager les maux de gorge, entre autres. « C’est un peu un goût qui ressemble aux bonbons des Vosges », indique-t-il.
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C’est sur les foires et les marchés qu’il expose le plus souvent sa production. Du miel, donc, bien entendu, « son produit d’appel », mais aussi du pain d’épices, du nougat et des bougies. S’il vend aussi sur place, dans sa miellerie, c’est aussi beaucoup par le biais d’« Un toit pour les abeilles » qu’il écoule son précieux nectar.
Les ruchers de papy Alain sont les seuls à faire partie du dispositif. Particuliers et entreprises peuvent parrainer des ruches. En contrepartie, les ruchers offrent à leurs parrains du miel et les accueillent sur des opérations portes ouvertes notamment. Arnaud Sénéchal compte à ce jour une centaine de parrains particuliers, plus une vingtaine d’entreprises. « Chacun s’y retrouve vraiment et on aide à préserver l’abeille noire ». Un système gagnant-gagnant qui lui a ouvert aujourd’hui les frontières. Le miel de Brousseval est désormais expédié en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et même en Norvège.
Delphine Catalifaud