Fête des Jeux – L’édito de Christophe Bonnefoy
On entend déjà les bonnes âmes – celles qui ont un avis, négatif, sur tout – se plaindre du passage de la Flamme olympique en Haute-Marne. Trop cher. Trop ci. Trop ça. Inutile, donc. Indécent, en temps de crise, même.
On préfèrera écouter, pour le coup, ceux qui s’enthousiasment déjà que notre département soit, en quelque sorte, le centre du monde pour une journée. Ça sera le 28 juin 2024. La Flamme partira d’Olympie, en Grèce. En toute logique. Puis passera pêle-mêle par Marseille, le Mont-Saint-Michel, les Antilles, le château de Versailles, Toulon, Montpellier, Carcassonne, Toulouse… et, entre autres en Haute-Marne, les non moins respectables Langres, Bourbonne-les-Bains, Nogent, Colombey-les-Deux-Eglises, Chaumont, Froncles et Saint-Dizier. Vous avez bien lu. Peut-être, en écarquillant les yeux, d’ailleurs. Mais chacune de ces communes possède ses particularités, qui en font des étapes tout à fait légitimes du périple olympique. Alors franchement, pourquoi ne voir ici que ce qui pourrait fâcher ou qu’on pourrait trouver futile, quand la centaine de coureurs haut-marnais qui transmettra le flambeau portera, aussi, un événement planétaire ?
Alors oui, ça coûte. Non, ça ne rapporte rien. Dans l’immédiat en tout cas. Ah si, ça rapporte. En terme d’image. En terme de notoriété. En terme de capacité à montrer ce que l’on a de meilleur.
Il sera bien temps, ensuite, de faire le bilan des Jeux. Sportivement parlant. Financièrement, aussi. En attendant, on peut décider d’être de la fête. Ou pas. Ici, on a choisi. Gageons que l’aventure sera belle, fédératrice. Comme, on l’espère, Paris-2024 le sera également.