Reprise de Courtepaille par La Boucherie : que deviennent les deux restaurants haut-marnais ?
Avec la reprise validée de Courtepaille par le groupe La Boucherie, un millier de postes vont être supprimés et seuls 87 restaurants de la marque vont rester ouverts. En Haute-Marne, Châteauvillain et Saint-Dizier sont épargnés.
Mercredi 21 juin, le tribunal de commerce de Nanterre a rendu son verdict : en acceptant l’unique projet de reprise de la chaîne Courtepaille, en l’occurrence celui du groupe de restauration La Boucherie, le tribunal a entériné la fermeture de 129 restaurants de la marque. En tout, 87 établissements restent ouverts. Dont les deux enseignes basées en Haute-Marne, sur l’aire d’autoroute de Châteauvillain et à Saint-Dizier, sur la route de Bar-le-Duc.
L’information est confirmée du côté de Châteauvillain par Aurélien Caboux, le directeur de l’aire d’autoroute. » Cela ne va rien changer pour nous, d’autant que notre situation est un peu particulière « , indique-t-il. Situé sur une aire d’autoroute, l’établissement n’est pas réellement un franchisé. » L’aire qui est sous ce qu’on appelle un contrat de concession. Une marque y est exploitée, jusqu’à une certaine date, ici jusqu’au 31 décembre 2025. Ensuite, l’aire sera remise sur le marché. L’établissement prendra le nom de la marque qui l’emportera « , poursuit-il.
Un millier de salariés de Courtepaille sur le carreau
Au restaurant de Saint-Dizier, que nous n’avons pas réussi à joindre ce jeudi, l’aventure Courtepaille continue elle aussi. Sur les réseaux sociaux, l’équipe a posté un message sans équivoque : « Quand on a la flamme, on peut tout surmonter. Nos portes restent donc grandes ouvertes. […] Alors bienvenue. Bienvenue chez vous. Le service continue ».
L’enseigne bragarde traverse décidément les épreuves. En juin 2022, un incendie avait ravagé sa toiture de chaume, l’obligeant à fermer ses portes pour huit mois.
En grande difficulté depuis le Covid, Courtepaille, enseigne « steak house » à la clientèle familiale, va subsister grâce à cette reprise partielle par le groupe La Boucherie. Toutefois, plus d’un millier de salariés vont perdre leur emploi.
Delphine Catalifaud
