C’BEAU dessine Langres comme on la rêvait
HISTOIRE. L’association Création – Base d’exposition d’art urbain (C’BEAU) finalise un projet de « carte historico-fantasmagorique » de Langres, sur le modèle de celle de l’office de tourisme, replaçant des éléments historiques et fantastiques de la cité, ainsi que d’illustres Langrois.
C’est l’aboutissement d’un travail de deux ans. Toujours aussi prolifique en initiatives parfois décalées et surprenantes, mais toujours splendides, l’association Création – Base d’exposition d’art urbain (C’BEAU) achève son projet de « carte historico-fantasmagorique » de Langres, dessiné avec moult détails par l’artiste dijonnais Théo Moret (alias Argonaus).
L’expression a de quoi dérouter. Elle recouvre en réalité une idée mêlant Histoire, art et même les légendes et mythes. « Nous partons de la carte de l’office de tourisme, qui parle à tout le monde, et il y est ajouté d’anciens éléments qui n’existent plus, comme le silo, la Tour du chat… Nous y mettons aussi certaines légendes, comme celles de fées de la rue aux Fées », explique Laurette Gerbet, présidente de l’association.
C’BEAU fait revivre d’illustres Langrois
Finement établie par Argonaus, la carte est également agrémentée du blason de la ville, mais aussi de quelques Langrois historiques, qui n’ont pas été sélectionnés au hasard. « L’idée, c’est d’insérer des personnages langrois qui ont toutes un rapport avec la recherche, le voyage ou la découverte », précise le trésorier de C’BEAU, Valentin Pichon. Outre les incontournables Denis Diderot, Jeanne Mance, Jules-Claude Ziegler, Joseph-Philibert Girault de Prangey et Auguste Laurent, l’œuvre présente également les portraits, plus inattendus, de Jean-Emmanuel Cadart, un contre-amiral qui a évacué une partie de l’or des réserves de la Banque de France en 1940, pour le soustraire aux nazis, ou encore d’Henri Armbruster, un des pionniers de l’évangélisation catholique au Japon.
« Dans quelques jours, la carte sera finalisée en haute définition. Elle sera imprimée en A3, et nous allons négocier avec la Ville et l’office de tourisme pour qu’elle soit distribuée avec les dépliants touristiques », précise, en conclusion, Valentin Pichon. Qui n’entend pas s’arrêter en si bon chemin : au mois de juillet, sur demande de la municipalité, C’BEAU sera par ailleurs affairée à l’établissement d’une nouvelle fresque sur le gymnase de La Bonnelle.
N. C.