À la base aérienne 113, l’union a fait la force
Après Istres en 2021, c’était au tour de la base aérienne de Saint-Dizier d’accueillir les réservistes de l’Armée de l’air et de l’espace à l’occasion du challenge Air Raid 2023. Pas moins de 183 militaires ont, pendant trois jours, testé leurs acquis et repoussé leurs limites pour relever ensemble de nombreux défis.
Le premier jour a été rude, le second s’est avéré tout aussi difficile. « Ils sont un peu fatigués, les épreuves ont commencé hier à 8 h », nous confie-t-on dans la voiture menant aux épreuves peu après avoir vu une équipe en uniforme marcher le long de la route.
Ce samedi 17, tout comme ce vendredi 16 juin, la base aérienne 113 a été le décor d’un exercice hors norme proposé par l’Armée de l’air et de l’espace, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes et les associations nationales d’officiers et de sous-officiers de réserves de la première institution nommée : le challenge Air Raid. « C’est une compétition d’endurance militaire et sportive organisée chaque année sur une base aérienne », détaille le colonel Maxime, membre de l’organisation de l’événement.
En d’autres termes, pendant trois jours, 183 militaires, en provenance de 17 bases aériennes françaises et une de Belgique, ont dû s’affronter au travers d’une série d’activités toutes plus dures les unes que les autres. « Ce sont des équipes mixtes avec soit deux réservistes et deux membres actifs, soit trois réservistes et un actif », ajoute-t-il. « Les réservistes sont des militaires à temps partiel », insiste le général Frédérick Devanlay, sous-directeur recrutement, réserves jeunesse. « C’est important de les considérer comme tels. »
Des épreuves à l’intérieur et à l’extérieur de la base aérienne
Si le vendredi était consacré à l’orientation, les volontaires, âgés de 17 à 63 ans, se sont essayés, ce samedi, sous un soleil de plomb, à une nouvelle série d’activités. 31 épreuves réparties en cinq pôles (quatre sur la base et un en extérieur) dont l’extraction d’un pilote blessé en terre ennemie sous forme d’une partie de paintball, ou encore la construction d’un support d’un fil électrique au-dessus d’une voie ferrée fictive. « Ça devient difficile », concèdent les membres de l’une des équipes, à la fin de cette dernière, quelques heures avant la fin du challenge.
L’événement s’est clôturé ce dimanche par une cérémonie de remise de prix. Plus que les individus, c’est toute l’institution qui est testée. « Il faut les loger et les nourrir avant qu’ils partent en épreuve. Ça met également au défi notre service médical », explique le colonel Tanguy Benzaquen, à la tête de la BA 113. « L’idée est de voir si la formation initiale de base et celle continue permettent d’avoir des gens à niveau », ajoute le général Frédérick Devanlay. « C’est aussi un moyen de savoir si l’on est toujours attractifs. » Un dernier aspect important puisqu’à l’échelle nationale, l’Armée de l’air et de l’espace espère compter 11 000 réservistes dans ses rangs à l’horizon 2030.
Dominique Lemoine