Le récap’ du 18 juin : Elle n’est pas la seule
Alors que l’année scolaire se termine, la cruelle thématique du harcèlement scolaire revient sur le devant de la scène. Les bulletins de notes se préparent, comme les sorties toujours sympathiques de fin d’année. Avec, en filigrane, une pensée émue pour Lindsay, cette jeune fille à qui la vie aurait dû sourire et qui a mis fin à ses jours à l’âge de 13 ans. L’impensable. De quoi agiter les esprits comme la sphère médiatique et mettre au jour de nombreux témoignages.
Lindsay vivait un enfer. Elle n’est pas la seule. Comme elle, d’autres, parfois même plus jeunes, connaissent de sombrent heures et ont la tête lourde de soucis, reclus dans le mutisme. Aussi efficace soit-il, l’arsenal de moyens existants ne saurait être infaillible même en ajoutant à la hâte une toute petite heure de sensibilisation à cette thématique dans les collèges. Aussi, il appartient à tout le monde de savoir déceler ce que les spécialistes désignent sous l’intitulé des « signes faibles ». Lesquels portent malheureusement bien leur nom. Combien de Lindsay ici ? Là-bas ? Nul ne le sait ou souvent bien tard. Repérer les jeunes en souffrance est l’affaire de chacun : parents, professeurs, amis, voisins, famille…
Il n’y a pas qu’à l’école, dans le bus ou à la cantine que s’échauffent les esprits. Dans le monde du sport aussi et du foot en l’occurrence. Un loisir, qui permet de passer de bons moments, rire, se dépenser ? Pas seulement. A Éclaron, dimanche 11 juin, le ton est monté plus que de raison au stade Marc-Verpillot. Quels qu’en soient les motifs, agressivité, violence et/ou menaces ne doivent pas trouver leur place en pareil lieu. A mille lieues des valeurs chères aux sportifs, de tels comportements ne peuvent que dégoûter ceux qui sont là pour de saines motivations.
S. C. S.
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