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Hôpital : 8 h d’attente pour être soigné en 1 h à Dijon

Lenny a une fracture comminutive du doigt.

Santé. Maman d’un enfant de 5 ans, Priscillia Martin n’oubliera pas la journée du 5 juin. Présentant une fracture comminutive avec une plaie ouverte, son garçon a attendu plus de 8 h à l’hôpital de Chaumont avant d’être envoyé à Dijon, où il a été soigné.

Pour Priscillia Martin, maman de deux garçons, la journée du 5 juin a été interminable. Son petit dernier, Lenny, âgé de 5 ans, s’est accidentellement coincé les doigts dans une porte avant d’aller à l’école. Elle apprendra en fin de soirée qu’il avait une fracture comminutive, soit une fracture complète dans laquelle l’os est brisé en plusieurs fragments.

Mère et enfant vont passer 8 h au centre hospitalier de Chaumont, majoritairement dans ses couloirs, dans des conditions que Priscillia Martin qualifie de « choquantes », avant d’être envoyés à 22 h à Dijon. Dans la capitale des ducs de Bourgogne, le petit est soigné en une heure.

« Quand l’accident s’est produit, vers 13 h, j’étais toute seule avec mes deux fils. Lény avait du sang partout. Je n’ai pas le permis de conduire, donc j’ai appelé les pompiers pour qu’ils nous aident. Ils m’ont indiqué qu’ils ne se déplaçaient pas pour ça. On a donc dû attendre que mon mari revienne. On finit par arriver à l’hôpital à 14 h 15 », déclare Priscillia Martin.

Après avoir réécouté leurs appels, les sapeurs-pompiers ont déclaré : « D’après le questionnement réalisé, aucune urgence vitale n’est ressortie. Nous avons donc transféré l’appel au SAMU pour que la situation soit régulée et une décision prise ».

Un interne photographe

A l’hôpital, une infirmière arrive rapidement. Elle regarde la main de l’enfant, saisit des informations sur un ordinateur et demande à la famille d’attendre. « J’avais donné à Lenny une compresse. Je pensais que l’infirmière allait nettoyer sa plaie et lui changer son bandage », pointe la maman. Mais rien n’a été fait.

Mère et fils attendront jusqu’à un peu plus de 15 h pour qu’un interne vienne prodiguer des soins, qu’il exécutera dans une chambre. Un nouvel élément va alors surprendre Priscillia Martin : l’étudiant en médecine prend une photo pour l’envoyer à un chirurgien local. Ce dernier indique alors qu’il ne prendra pas en charge Lenny.

Vers 15 h 40, l’enfant est sorti de la chambre et retourne attendre dans le couloir avec sa maman. Ils y restent jusqu’à 17 h, heure à laquelle Lenny passe une radio. Puis c’est à nouveau l’attente dans les allées de l’hôpital, jusqu’à 21 h 30.

« Là, je n’ai pas compris. L’interne revient prendre une nouvelle photo, cette fois-ci pour l’envoyer à un chirurgien de Dijon. Pour prendre le cliché, il allait enlever le bandage sans l’humidifier, alors qu’il avait séché, et dans le couloir. Je m’y suis opposée. On est finalement retourné dans une chambre. »

A 22 h passé, l’interne lui indique que le centre hospitalier universitaire de Dijon peut les prendre directement. Une bonne nouvelle tardive qui s’accompagne d’une dernière bataille. « L’interne ne voulait pas lui remettre de bandage, mais j’ai refusé de partir sans », indique Priscillia Martin. A 23 h, elle prend la route direction le CHU. La délivrance est proche.

Radio restée à Chaumont

« Trente minutes après notre arrivée, nous avons été mis dans une chambre. Un médecin arrive pour ausculter mon fils et appelle la chirurgie. Sans compter le déplacement, on a passé une heure à Dijon. » Tout se déroulait alors comme sur des roulettes… ou presque. La radio faite dans l’après-midi à Chaumont n’a pas été transmise. Seule une photo l’a été. « Le médecin était surpris de ne pas avoir reçu la radio », indique Priscillia Martin.

Heureusement, cela n’a pas empêché la dispense des soins. L’enfant est suturé et une attelle est posée. Pour le petit Lenny, il ne reste plus « que » quinze jours de soins infirmiers à domicile et un arrêt d’une semaine. C’est le soulagement. « Mon grand bébé a souffert. C’est traumatisant pour un enfant de cinq ans », conclut la maman.

« Le centre hospitalier de Chaumont ne peut pas apporter d’information sur la prise en charge médicale, nous restons cependant très attachés à la transparence. Si Mme Martin le souhaite, nous l’invitons à prendre contact avec la responsable des relations avec les usagers. Nous pourrons alors lui apporter un rapport circonstancié de la prise en charge de son fils », a indiqué le centre hospitalier.

Le CHU de Dijon n’a pas donné suite aux sollicitations de jhm quotidien.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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