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Mission locale : un nouveau lieu de rencontre en projet

Les membres de la mission locale ont mené, lundi 12 juin, leur assemblée générale annuelle. (Photo Noé Bozek).

La Mission locale a tenu, lundi 12 juin, son assemblée générale annuelle. Au cours de cette réunion, après avoir abordé les résultats d’une étude sociologique sur la jeunesse nord haut-marnaise, la structure a annoncé la mise en place d’une extension en centre-ville. Explication. 

« Mieux vaut tard que jamais », comme dirait le célèbre adage. Lundi 12 juin, dans l’une des salles du centre socioculturel, la Mission locale et ses partenaires ont mené leur assemblée générale annuelle. Après avoir, durant plus d’une heure, évoqué les incontournables rapports d’activité et financier, la structure a fait part des premiers résultats de l’étude commandée au cabinet Amnyos sur la jeunesse de l’arrondissement de Saint-Dizier. « Elle laisse à penser que nous n’accompagnons que des jeunes dans une grande misère, hors, ce n’est pas du tout le cas », avertit en préambule Catherine Masiuk, directrice de la Mission locale. « C’est une photographie, d’une partie de population ou de besoins ressentis, qui permet de proposer des choses. »

Des signes croissants de fragilité

Initié fin 2022 – et toujours en cours à ce jour – le rapport évoque dans les grandes lignes une fragilisation de la population jeune nord haut-marnaise. « Ces signaux, relevés par les conseillers et qui touchent toutes les catégories socioprofessionnelles, sont particulièrement prégnants depuis la crise sanitaire : difficulté des jeunes à se projeter, à s’engager, isolement, repli des jeunes sur eux-mêmes, mal-être ou encore problématiques psychologiques en augmentation », détaille Catherine Masiuk, avant de nuancer. « On les ressentait déjà avant la pandémie. » Résultat, « le rapport des jeunes au travail a évolué. Leur perception du travail : une contrainte, une galère. Ils éprouvent aussi des difficultés à préciser leurs envies, leur projet professionnel. » 

Plusieurs sources ont dans la foulée été identifiées, principalement liées à la mobilité, au logement, à la scolarité, à l’accès aux soins ou encore, à un changement des comportements. « De plus en plus de jeunes sont démotivés, après leur entrée dans le monde professionnel », met en lumière la directrice de la Mission locale en citant le document. « Plus globalement, les partenaires soulignent l’importance de poursuivre le travail sur la citoyenneté, le vivre ensemble (à faire au plus tôt, même avant 16 ans), et l’importance du lien social sur le territoire. » 

« C’est pour que tous les jeunes du territoire, quelle que soit leur situation, puissent trouver réponse à tous types de problématiques »

Catherine Masiuk Directrice de la Mission locale

En ce qui concerne ce dernier point, la structure a d’ores et déjà une petite idée en tête : créer une sorte d’extension, en centre-ville de la cité bragarde, à destination d’un public beaucoup plus large que celui qu’elle accompagne. « Elle serait dédiée à tous les jeunes du territoire, quelle que soit leur situation. L’idée est qu’ils puissent trouver une réponse à tous types de problématiques », explique Catherine Masiuk. « Contrairement à un point information jeune, ce nouveau lieu irait plus loin. On pourrait peut-être décider, par exemple, de permettre aux jeunes de venir déposer leur candidature pour des jobs d’été ou d’autres emplois. »

Mokhtar Kahlal, président de la Mission locale, s’y voit déjà : « Il y aurait une belle vitrine, des couleurs un peu flashies, quelques fauteuils cosy pour les gamins… Ce serait un endroit où l’on pourra se poser pour parler de logement, d’insertion ou d’un quelconque projet » Le nouveau lieu, dédié à la jeunesse haut-marnaise, pourrait ouvrir en septembre prochain. À condition, qu’une cellule pour héberger l’initiative soit trouvée d’ici là.  

Dominique Lemoine avec notre stagiaire Noé Bozek

Un changement de nom qui inquiète

Déposé mercredi 7 juin au Sénat, le projet de loi « pour le plein-emploi » doit permettre le lancement de « France travail ». Une nouvelle structure qui doit succéder à Pôle emploi et entraîner dans son sillage la création d’un guichet numérique unique ainsi que le changement de nom des Missions locales pour « France travail jeune ». Une nouvelle appellation qui laisse perplexe, Mokhtar Kahlal, président de la Mission locale de Saint-Dizier : « J’ai juste peur que, si l’entrée est unique, les jeunes de 16 à 25 ans, ne viennent pas », explique-t-il. « Les jeunes connaissent Pôle emploi, mais pour la Mission locale, il faut chercher. »

Une crainte qui avait déjà été transmise quelques mois plus tôt, le 16 mars dernier dans le Journal officiel du sénat, par le sénateur de l’Aisne, Antoine Lefèvre, à laquelle Carole Grandjean, ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, avait répondu : « Les missions locales coélaboreront avec l’opérateur France Travail un projet de feuille de route pour l’ensemble des jeunes concernés sur chaque territoire, sous la gouvernance du comité France Travail, coprésidé par l’État et les collectivités locales. Leur rôle en sort donc renforcé. L’orientation résultera de l’application de critères partagés, qui permettront aux jeunes de bénéficier d’un diagnostic et d’un accompagnement pertinents. Cela conduira aussi à diminuer la concurrence entre réseaux. » 

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