Dormir sous les fleurs des champs
COURRIER DES LECTEURS. Président de la section Langres-Auberive du Souvenir français, Bruno Ghiringhelli nous a envoyé cette ode à la fois poétique et patriotique.
« « Les parfums ne font pas frissonner sa narine » …C’est ce vers emprunté à Arthur Rimbaud qui m’est venu à l’esprit en visitant l’autre jour le carré militaire du cimetière de Langres… En ce mois de juin, sans être tout-à-fait abandonné, il se couvre de mille fleurs. Dès lors, il n’est pas sans rappeler les prairies environnantes qu’ont connu Auguste et Paul, mes deux aïeux paysans, tombés au champ d’honneur.
Et puis, au détour d’une tombe, protégées de la vue des indélicats par un régiment de “barbe-de-boucs”, me voilà nez à nez avec deux orchidées se dressant là comme deux sentinelles majestueuses. Elles rendent un éclatant hommage à tous ces soldats morts sous le drapeau tricolore. Elles me rappellent aussi combien la vie est à la fois fragile et magnifique.