Emmanuel Laurent, alias Manu Gantois, part en retraite

Lorsqu’on parle d’Emmanuel Laurent, peu de personnes savent de qui il s’agit. En revanche, Manu Gantois, tous les Jusséens le connaissent. Manu en rit. « Manu Gantois c’est excellent non ? » Manu a fait valoir le 31 mai ses droits à la retraite après 35 ans de service à la quincaillerie Gantois. Une personnalité connue de tous, avec son franc-parler, son sourire, ses blagues et ses conseils avisés. « Je suis né le 21 mai 1961 à Luxeuil et j’ai passé toute ma jeunesse à Ainvelle. Après un CAP de carreleur, j’ai travaillé chez Damioli à Saint-Loup-sur-Semouse pendant cinq ans », raconte Manu. Un métier difficile mais Manu est courageux. Il passe alors par la case chômage pendant treize mois mais pas question pour lui de se morfondre. Il a travaillé chez Roger Lallemand à Grattery, puis deux mois chez Lahache à Dampierre-sur-Linotte. Il a passé alors le concours de gendarmerie et de convoyeur de fonds.

Puis le courageux travaille chez Claude Bourgeois à Jussey en livrant des aliments pendant quatre ans. « Je ne suis jamais resté sans travailler. Je finissais le 31 mars, à 19 h, j’ai repris Floralait le lendemain à 2 h pendant quatre ans pour la récolte de lait à Bougnon », indique Manu. Et l’avenir lui sourit : il entre chez la Quincaillerie Gantois le 2 août 1988. Le début d’une belle aventure. « Henri Gantois m’a tout appris : la serrurerie, la découpe de verre, la réparation des outils portatifs, les soudures. » Sans compter les formations pour être vendeur.

L’hyperactif ne va pas s’ennuyer pendant la retraite. Il a en effet au moins deux années de travail dans sa maison et doit aider sons fils dans le bâtiment en retournant à ses premiers amours : le carrelage. De plus, il aime danser, faire du VTT et du canoë-kayak.

Esteban Finot va le remplacer dans cette entreprise qui existe depuis cinq générations.