Rodéo au centre-ville : prison avec sursis pour le Bragard
Lors du contrôle de vitesse effectué mercredi 31 mai rue Gambetta, le commandant Franck Vurpillot, chef de la circonscription de police de Saint-Dizier, a évoqué le rodéo constaté dimanche 21 mai sur cet axe. Ce jour, à 20 h 15, le conducteur d’une motocross Honda de 450 cc circule donc rue Gambetta. Le Bragard âgé de 33 ans roule sans casque, fait de la roue arrière, remonte la rue à contresens et passe également sur le trottoir. La police nationale est alertée et le prend en chasse.
Le conducteur, après avoir remonté la rue Gambetta en sens inverse, circule avenue de la République où un barrage de police l’attend, à l’intersection avec la rue Michelet. Pour des raisons de sécurité, les policiers laissent un petit passage sur le côté du barrage, ce que ne manque pas de repérer le motard qui veut l’emprunter. Mais à ce moment-là, son véhicule cale et le conducteur est interpellé.
Travail d’intérêt général
Le contrevenant appelle des connaissances à la rescousse, une vingtaine de personnes arrivent alors. Mais la situation est maîtrisée par les forces de l’ordre qui parviennent à conduire le conducteur jusqu’au commissariat pour le placer en garde à vue. La Honda, dont il est propriétaire, est placée sous scellé avant d’être détruite. Interrogé, le trentenaire explique avoir fumé un joint avant de conduire mais refuse de se soumettre au dépistage.
Pour ce refus, ainsi que pour la détention de stupéfiants et le rodéo urbain, il a été déféré et jugé le 23 mai dans le cadre d’une convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il écope d’une peine de dix mois de prison, dont cinq avec sursis et cinq aménageables avec port du bracelet électronique. Une peine assortie de 70 heures de travail d’intérêt général (TIG).
En juin dernier, un protocole d’actions contre les rodéos urbains était acté à l’hôtel de ville entre le maire, les polices nationale et municipale, le Parquet et la préfecture de Haute-Marne. Des actions portaient rapidement leurs fruits.
N. F.
